Audrey et son mari Al Greenwood habitent un village côtier au bord de la mer. Dans l’un des pavillons d’une rangée de treize. Le matin, il mange deux petits pains chauds, et elle du muesli avec un yaourt. Chauffeur de taxi de 50 ans qui roule dans une Vanden Plas, Al trouve que madame devrait « sortir davantage, vivre un peu ». Il a même depuis peu en tête l’idée de se débarrasser d’elle. De pousser de la « fichue falaise » cette « chère vieille » aux jambes « comme des poteaux ». En faisant toutefois attention de ne pas éveiller les soupçons du policier local, l’agent Pieds-Plats.
Al n’est pas du genre romantique. Il a eu une liaison avec la femme d’un voisin, Ted Grogan, et se demande même s’il n’est pas le père de leur fille. Ne parlons pas de sa relation avec l’une de ses collègues, Miranda, dont les seins ressemblaient « à des tremplins de ski ». Pour ne rien arranger, il ne peut pas « blairer les gens qui font du jogging ». A l’exception notable des « filles de dix-huit ans qui font du bonnet D, moulées dans du lycra ».
Un jour de pluie, le voici qui suit son épouse vêtue d’un ciré jaune. Et croit avoir réussi le crime parfait après avoir surgi à toute vitesse d’un buisson et fait tomber la malheureuse dans le vide. Jusqu’à ce qu’il la retrouve à la maison saine et sauve en robe de chambre devant la cheminée. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Si ce n’est pas Audrey, à qui a-t-il ôté la vie ? Et qu’a bien pu faire madame Greenwood cet après-midi-là ?
Rien ne va plus quand une voisine, madame Blackstock, dite la Fouine, lui explique l’avoir vu fomenter un mauvais coup… Etabli dans le Kent avec sa femme et sa fille, T. J. Middleton fait preuve d’un réjouissant mauvais esprit et d’un solide humour noir tout en détournant çà et là les paroles de chansons de Dylan, Neil Young ou Led Zeppelin. Son portrait d’un atypique couple de Bidochon made in England est tout simplement désopilant.
Al. F.