Les prix de l'Inaperçu 2011 ont été décernés le 12 mai au Petit Café de l'industrie, à Paris, dans le quartier de Bastille. Stéphane Fière est le lauréat du prix Ignatius J. Reilly de l'Inaperçu (décerné à un roman français) pour Double bonheur, paru chez Anne-Marie Métailié, tandis que Marcel Théroux et son traducteur Stéphane Roques ont reçu le prix de l'Inaperçu étranger pour Au nord du monde, publié par Plon.

Le prix distingue à la fois un roman français (qui tire son nom du héros du livre culte La conjuration des imbéciles, succès posthume de John Kennedy Toole) et un roman étranger “qui n'ont pas reçu plus de deux ou trois revues critiques ; dont les ventes n'ont pas dépassé le millier d'exemplaires (plus ou moins) ; et qui l'auraient bien mérité, pourtant”, déclare le manifeste du prix, auquel “quatre ans plus tard, nous ne toucherions (malheureusement) pas même une virgule” précisent les organisateurs Nils Ahl, Anne-Laure Clément, Eva Dolowski, Benjamin Fau, Stéphane Rose, David Rose, David Vauclair.

Double bonheur a devancé A ma zone, de Claudine Lebègue (La Passe du vent), Sols, de Laurent Cohen (Actes Sud), Au bout des comédies, de Michel Jullien (Verdier) et L'herbe sous les pieds, de Rémi Viallet (Quespire) pour les romans français. Un train pour Tula, du Mexicain David Toscana (Zulma), Une vie qui n'était pas la sienne, de Juan Jsé Millas (Galaade), Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l'ouest par les chemins, à l'est par un cours d'eau, du Hongrois Laszlo Krasznahorkai (Cambourakis), et Le navire obscur, de l'Allemand Sherko Fatah (Métailié), figuraient dans la sélection de titres étrangers.

Le jury tournant était composé cette année de Jérome Dayre, Iboun Omar Dia, Benjamin Hanneton, Raphaëlle Leyris, Philippe Lintanf, Minh Tran Huy, Isabelle Lacroze, Bruno Sagna et Jean-Marie Samocki, sous la présidence d'Anne-Sophie Demonchy.