Pétition

Près de 1000 artistes et auteurs israéliens signent une pétition contre la guerre à Gaza

A Tel Aviv, les mobilisations citoyennes pour dénoncer la guerre et demander le retour des otages israéliens se multiplient. - Photo Saeed Qaq/Anadolu via AFP

Près de 1000 artistes et auteurs israéliens signent une pétition contre la guerre à Gaza

Dans une pétition intitulée « Arrêtez l’horreur à Gaza », près de mille artistes et écrivains israéliens, dont David Grossman et Etgar Keret, appellent le gouvernement à mettre fin à la guerre.

Par Élodie Carreira
avec AFP Créé le 05.08.2025 à 12h06

Dans une pétition intitulée « Arrêtez l’horreur à Gaza », relayée par de nombreux médias israéliens dimanche 3 août, près d’un millier d’artistes locaux - écrivains, musiciens, acteurs – ont appelé à « mettre fin à la guerre bande de Gaza ». Parmi les signataires figurent des auteurs de renom tels que Zeruya Shalev, Etgar Keret ou encore David Grossman, qui a qualifié les attaques répétées d’Israël contre les Gazaouis de « génocide » dans une interview publiée le 1er août par le quotidien italien La Repubblica.

« En tant qu’hommes et femmes de culture et d'art en Israël, nous nous retrouvons, contre notre volonté et nos valeurs, complices — en tant que citoyens israéliens — de la responsabilité des événements horribles dans la bande de Gaza », ont écrit les signataires, en référence au nombre élevé de victimes et au risque de « famine généralisée » signalé par l’ONU.

« Arrêtez la guerre »

« Nous appelons tous ceux qui participent à l'élaboration et à la mise en œuvre de cette politique à arrêter ! Ne donnez pas d'ordres illégaux et ne leur obéissez pas ! Ne commettez pas de crimes de guerre ! Ne renoncez pas aux principes de la morale humaine et aux valeurs du judaïsme ! Arrêtez la guerre. Libérez les otages », ont-ils également plaidé.

Ces otages ont été enlevés durant l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël par le Hamas ; laquelle a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Depuis le début du conflit, plusieurs phases de négociations ont conduit à la libération de certains civils israéliens détenus.

Les récits d’otages israéliens

Certains d’entre eux, tels que Hadas Jaoui-Kalderon avec 52 jours sans eux (Alisio), Laura Blajman-Kadar, rescapée de l’attaque meurtrière et avec Croire en la vie (Robert Laffont) ou encore Eli Sharabi avec Otage, 491 jours en enfer dans les tunnels du Hamas (à paraître en français le 2 octobre aux éditions Michel Lafon), ont tenu à raconter leur histoire dans des ouvrages dédiés.

Dimanche 3 août, une nouvelle vidéo d’un otage israélien, particulièrement amaigri et peinant à se tenir debout, a été diffusée par le Hamas, entraînant de vives réactions de la part du gouvernement de Benyamin Netanyahou, mais aussi du Quai d’Orsay qui a dénoncé « des images insupportables ». Du côté des citoyens israéliens aussi, ces images choc ont motivé une série de mobilisations, ravivant par ailleurs le débat sur la nécessité de trouver un nouvel accord pour rapatrier les otages restants. 

Au regard de cette nouvelle vidéo, de nombreuses personnalités, dont la ministre de la Culture israélienne, Miki Zohar, se sont insurgées contre l’initiative des intellectuels opposés à la guerre, et ont dénoncé leur perte de « lucidité » et de « patriotisme israélien ».

En France, une pétition de 300 écrivains, francophones cette fois, était parue dans Libération le 26 mai. Cosignée par Neige SinnoVanessa Springora ou encore Gaël Faye, elle appelait à nommer le « génocide » à Gaza.

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