Très attaché à Renaud, le public a attendu des années le retour sur le devant de la scène du chanteur, aux prises avec son addiction à l’alcool. Un mois après la sortie, en avril, de son disque Toujours debout, le voici également en librairie avec Comme un enfant perdu, une autobiographie écrite avec l’aide du romancier Lionel Duroy, publiée par XO le 26 mai. Sans aucune interview, juste accompagné par des bonnes feuilles dans L’Express et une chronique de Bernard Lehut sur RTL, le livre, tiré dès le départ à 130 000 exemplaires, s’installe en tête des meilleures ventes d’essais et au 3e rang du Top 20. Il a été réimprimé à 20 000 exemplaires dans la semaine.

S’il y a eu beaucoup de livres sur Renaud Séchan, c’est la première fois que celui-ci se raconte. Il évoque les secrets de famille, la sévérité de son père dans la France des années 1960, ses frasques en Mai 68, sa passion pour les livres à 16 ans, alors qu’il a quitté l’école et travaille à la Librairie 73, au Quartier latin. Il dit tout de son amour (et de son divorce) pour Dominique, puis pour Romane, de sa paranoïa et de son alcoolisme. Sans complaisance, il reste le touchant poète qui écrivait dans sa chanson Lucile : "Je parcourais les rues,/Ma guitare sur le dos,/Comme un enfant perdu,/Je traînais des sanglots."Claude Combet

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