Avec Les vertus de l’échec, le philosophe Charles Pépin, qui anime notamment les "Lundis philo" du MK2 Odéon, à Paris, devant des salles pleines, trouve un écho inattendu. Soutenu par la presse - Ali Baddou sur France Inter, le magazine "C à vous" sur France 5… -, ce "petit traité de sagesse" a vu ses ventes s’envoler dès sa sortie le 22 septembre et Allary, qui l’avait tiré à 17 000 exemplaires, l’a réimprimé à 20 000.

"En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience. Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc", souligne Charles Pépin, puisant ses exemples dans le judo et dans les parcours de Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J. K. Rowling ou Barbara, qui "ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir".

Le philosophe explique à des lecteurs angoissés, parfois au chômage, que l’échec peut "favoriser un changement de voie, une bifurcation existentielle". Dans les pas d’une Céline Alvarez, toujours en tête des ventes d’essais, il met aussi en cause le système scolaire français, militant pour "une école des singularités". "Faire l’expérience de l’échec, c’est éprouver son désir et se rendre compte qu’il est parfois plus fort que l’adversité", martèle-t-il. Claude Combet

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