Bande dessinée

C'est l'histoire d'un parti pris éditorial qui, vingt ans après la création de la maison, porte ses fruits en rejoignant une tendance de fond du 9e art : le « Docu- BD ». Trois ans après sa relance, Petit à petit repart en flèche, avec un chiffre d'affaires qui passe le million d'euros et plus de 100 000 exemplaires écoulés l'an passé. Olivier Petit, qui a créé la maison en 1997, propose, sur les 25 à 30 titres édités chaque année, quasiment que de la BD documentaire. Même lorsqu'il propose en octobre l'adaptation d'un polar de Michel Bussi, Mourir sur Seine, il ne peut pas s'empêcher d'y glisser des pages d'explications pédagogiques. « Le docu-BD rend un sujet accessible au plus grand public, sans visée esthétisante, explique Olivier Petit. Ce genre aborde des domaines très éclectiques comme la musique, la mythologie, l'histoire de l'art ou celle d'une ville. » D'ailleurs, la maison développe depuis quelques mois un nouvel axe porteur, le tourisme en BD. Le Guide de Paris en bandes dessinées, un an après sa parution, a dépassé les 6 000 ventes. Une nouvelle édition est en préparation pour accompagner le lancement au printemps d'une collection avec la parution d'un guide des châteaux de la Loire, de la Corse et de Rome.

La maison ne s'est pas faite en un jour. Lorsque Olivier Petit la crée pour éditer les chansons de Boris Vian en BD, il vient de la communication et ne connaît rien à l'édition. Il se forme sur le tas, développant depuis Rouen un petit catalogue de docu-BD et d'albums jeunesse. En 2006, la maison est rachetée par La Martinière qui s'en sépare quatre ans plus tard. Olivier Petit restera éditeur free-lance le temps de préparer une relance, sous forme de structure indépendante, avec une diffusion-distribution MDS.

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