Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa Trilogie new-yorkaise, est mort à son domicile de Brooklyn, à New-York, de complications d'un cancer du poumon à l'âge de 77 ans, a annoncé une amie de la famille.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages de fiction, de l’Invention de la solitude (1982 aux États-Unis ; 1988 en France) à Baumgartner (paru le 6 mars dernier), il aura été publié en France exclusivement par Actes Sud. A travers le monde, ces romans ont été traduits dans une quarantaine de langues.
Paul Auster en 10 livres
Le Voyage d’Anna Blume (1989) : L'auteur nous transmet le poids de ses oppressions sans jamais s'éloigner d'une aventure infiniment romanesque.
Le Diable par la queue (1996) : On trouve trois pièces de théâtre, un jeu de cartes permettant de faire des parties de base-ball virtuelles et un roman policier, Fausse balle, paru jadis sous un pseudonyme.
Tombouctou (1999) : Les harangues que Willy mourant adresse à son chien et ses monologues constituent une fable romanesque écrite dans une superbe frénésie langagière.
La Nuit de l’oracle (2004) : Après un long séjour à l'hôpital entre la vie et la mort, l'écrivain Sidney Orr est rentré chez lui. Fatigué, dans un état d'apathie, il se sent mal ; un étrange carnet bleu découvert au coin d'une rue lors de sa promenade lui fait retrouver l'inspiration, et il se met à écrire une extraordinaire histoire.
Dans le scriptorium (2007) : Enfermé dans une chambre, un homme tente de reconstituer le puzzle d'un passé oublié et peut-être coupable. Aux confins du fantastique, ce roman labyrinthique entre en résonance avec les interrogations de l'Amérique contemporaine.
Seul dans le noir (2009) : Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill trouve refuge contre les souvenirs qui l'assaillent en s'imaginant un monde où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais contre elle-même, dans une guerre civile des plus dévastatrices.
Invisible (2010) : New York, 1967. Un jeune poète américain idéaliste, un énigmatique mécène français et sa sulfureuse maîtresse voient leurs destins scellés lors d'une nuit criminelle. S'ensuivent alors trois décennies où les champs magnétiques de l'écriture redistribuent les passions, le temps et la mémoire des personnages, de New York à Paris, pour finir aux Caraïbes.
Sunset park (2011) : Ce roman explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsque ces derniers viennent, de surcroît, à se trouver relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines.
4 3 2 1 (2018) : Isaac Reznikoff, devenu Ferguson en posant le pied à Ellis Island, incarne toutes les figures du destin proposées à l'individu par le monde et l'Amérique des années 1950, de l'enfance à l'âge adulte. Prix du livre étranger France Inter-JDD 2018.
Baumgartner (2024) : professeur de philosophie à l'université de Princeton, Sy Baumgartner lutte pour vivre depuis le décès de sa femme Anna. Agé de 70 ans, il se souvient de leur rencontre en 1968 et des quarante années de bonheur partagé.