Placée en détention provisoire depuis samedi 25 mars à Fleury-Mérogis, Camille, étudiante et libraire parisienne, a finalement été relaxée, lundi 27 mars, à la suite d'une comparution immédiate au Tribunal de Paris.
Près de 100 personnes s'étaient rassemblées en comité de soutien devant le tribunal de la porte de Clichy en attendant la comparution immédiate de la jeune femme interpellée jeudi 23 mars pendant la manifestation contre la réforme des retraites. Elle a été relaxée faute de faits caractérisés. Son avocate Emilie Bonvarlet a notamment soulevé pendant l'audience le fait qu'un seul agent de police ait interpelé et se soit porté comme témoin des agissements de Camille.
Lors de la manifestation du jeudi 23 mars, Camille a chuté suite à une charge des policiers puis a été exfiltrée. Elle a été accusée d'avoir participé à visage dissimulé à des actes de violences et de dégradation. Sa garde à vue a été prolongée jusqu'au lendemain. Refusant le fichage de ses empreintes digitales, de son ADN et de donner son code de déverrouillage de son téléphone, elle a finalement été déférée au Tribunal de Grande instance le samedi 25 mars. Elle a été ensuite emprisonnée à Fleury-Mérogis.