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À Paris, l'ouverture de la médiathèque James Baldwin repoussée par la grève des personnels

La médiathèque James Baldwin, dans le XIXe arrondissement de Paris (vue d'artiste) - Photo Mairie de Paris

À Paris, l'ouverture de la médiathèque James Baldwin repoussée par la grève des personnels

La prometteuse médiathèque parisienne n’a pas ouvert le 7 juin comme prévu, car estimée non opérationnelle par ses agents. Ce vendredi, le préavis de grève des agents du réseau de bibliothèques de la capitale a été reconduit, en attendant de trouver une solution avec la direction des affaires culturelles, qui promet une hausse des effectifs du personnel.

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Par Fanny Guyomard
Créé le 17.06.2024 à 16h42

Le 7 juin, la médiathèque James Baldwin, 3 700 m2 dans le XIXe arrondissement parisien, devait ouvrir en grandes pompes. Dix jours après, elle garde portes closes, ses agents sont en grève, et son directeur Christophe Séné, qui menait le projet depuis 2021, a quitté ses fonctions. Son adjointe reste en place, et des conservatrices devraient assurer une période d’intérim, nous apprend Aurélia Collot, représentante syndicale Supap-Fsu.

Collections incomplètes

Motif de ce report d’ouverture : un sous-dimensionnement des équipes, comme du temps accordé pour mener à terme la création de la médiathèque. Le 7 juin, selon Aurélia Collot, la signalétique n’a toujours pas été installée, et les collections étaient incomplètes, notamment celles concernant la communauté LGBTQIA+, l’écologie, les migrations, « fonds qui constituent l’identité de la médiathèque », précise le syndicat.

Ce que demandent les grévistes : le report de l’ouverture en septembre. Mais ce serait punir les habitants du quartier durant tout l’été, pointe la Ville. « Il s’agit alors de trouver un compromis, en essayant d’ouvrir en juin mais de manière restreinte. En attendant, on maintient le préavis de grève », conclut Aurélia Collot, ralliée par la CGT et FO. Un document qui s'étend à tous les agents des bibliothèques de Paris.

Embauche

Concernant la question du sous-effectif, la Ville indique que « 42 postes d’agents ont été créés par la Ville de Paris pour faire fonctionner l’établissement, ce qui représente un effort considérable. L’équipe compte aujourd’hui 37 personnes. Les derniers recrutements sont en cours et devraient arriver rapidement. Des moyens supplémentaires sont mobilisés (renforts RH, appui au pilotage, formations...) afin de pouvoir garantir à l’équipe et aux usagers un fonctionnement optimal dès l’ouverture. En complément, deux équipes de 8 vacataires sont prévues pour assurer les ouvertures dominicales dès septembre. Cet effectif correspond donc parfaitement aux standards d’un équipement de lecture publique de cette envergure. »

A cela s'ajoute le contexte des Jeux olympiques qui se dérouleront cet été à Paris. Supap-fsu réclame une prime minimum de 1 500 euros pour tous les personnels présents au moment des JO. La Ville promet plutôt « 5 paliers de gratification, allant de 600 à 1 900 euros. Cette gratification récompensera l’investissement effectif et exceptionnel pour les JOP et sera attribuée aux agents connaissant une intensification de leur charge de travail à l’occasion de la  préparation, l’organisation et/ou la participation au déroulement des JOP. À l’issue du dialogue social, ce sont près de 20 000 agents qui seront concernés par cette gratification. » En parallèle, le plafond des chèques pour la garde d’enfants a été relevé.

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