Hachette Book Group (HBG) s'est défendu dimanche 10 août d'accusations d'entente sur les prix du livre numérique lancées la veille par Amazon, qui a déplacé le conflit commercial qui les oppose sur la voie publique
en appelant les lecteurs à prendre position contre la politique tarifaire des livres numériques de l'éditeur.
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Hachette fixe les prix du livre électronique seul sans entente quelconque avec qui que ce soit", écrit dans une lettre envoyée à des lecteurs Michael Pietsch, le P-DG de la filiale américaine d'Hachette Livre, dont l'adresse électronique avait été divulguée samedi par Amazon.
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Nous fixons nos prix bien en dessous des prix du livre classique, pour prendre en compte les économies faites sur l'impression et la livraison", ajoute-t-il M. Pietsch dans un courrier intégralement publié
sur le site Digital Book World.
Interpellé par une pétition contre lui de 909 écrivains, Amazon a contre-attaqué samedi en appelant à l'aide les lecteurs et en se posant en défenseur de la littérature accessible à tous.
La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
Tout en se gardant d'attaques frontales, Hachette a tenu dimanche à démonter les arguments du distributeur américain.
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Le conflit a commencé parce qu'Amazon veut se faire beaucoup de profits et une grosse part de marché au détriment des auteurs, des libraires et de nous-mêmes", dénonce M. Pietsch, assurant que Hachette est pour une industrie où le talent est "
respecté" et un large choix est donné au grand public.
Le géant de la distribution en ligne dit également vouloir un prix unique à 9,99 dollars pour nombre de livres électroniques, contre de 12,99 à 19,99 dollars actuellement.
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Plus de 80% des livres électroniques que nous éditons sont vendus à 9,99 dollars voire en dessous", rétorque M. Pietsch.
Le P-DG d'Hachette Book Group appelle Amazon à cesser ses sanctions unilatérales contre les auteurs de son groupe
Et de poursuivre: "
nous savons par expérience qu'il n'y a pas de prix identique pour tous les livres électroniques et que tous les livres électroniques ne valent tous pas 9,99 dollars", la plupart étant vendu à 11,99 dollars ou 12,99 dollars, soit la moitié du prix d'un livre imprimé. Il précise que ces livres numériques dont le prix est plus élevé arrivent rapidement sur le marché avec des tarifs plus bas, quand la version poche est publiée.
Michael Pietsch explique par exemple qu'Hachette investit beaucoup dans certains livres et auteurs sous forme d'avances pendant des années avant d'en retirer le moindre revenu. Le P-DG rappelle à Amazon que si les livres numériques ne souffrent pas des coûts d'impression, de stockage et de livraison (2 à 3 dollars selon son estimation), le prix comprend l'intégralité des investissements du groupe sur un livre. "
Nous investissons dans les droits d'auteurs, le design, la production, le marketing, le stockage, la livraison, la lutte contre le piratage" et couvrons ces coûts par les ventes d'un livre publié dans toutes ses versions - "
grand format, poche, audiolivre, livre numérique".
En conclusion, le patron d'Hachette Book Group appelle Amazon à cesser ses sanctions unilatérales contre les auteurs de son groupe et à restaurer la disponibilité de leurs livres à des niveaux normaux. Il assurer négocier en "
bonne foi". "
Ces actions punitives ne sont ni nécessaires ni ce que nous pouvons attendre d'un partenaire de confiance."
Amazon et Hachette mènent depuis plusieurs mois aux Etats-Unis des négociations commerciales tendues. Pour faire pression sur l'éditeur, le distributeur en ligne a réduit ses stocks en provenance d'Hachette et a arrêté de prendre des précommandes pour les auteurs qu'il édite.
Amazon continue cependant cette politique de sanctions vis-à-vis de ses fournisseurs. Après Warner Bros au début de l'été, le cybermarchand vient de bloquer les précommandes de films du groupe Disney.