Meilleures ventes du 30 décembre 2013 au 5 janvier 2014

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Astérix et Blake et Mortimer dominent toujours le Top 20 où n’entrent que deux mangas, One piece (4e) et Fairy Tail (10e), et deux poches, L’année du volcan de Jean-François Parot (17e) et Le grand Cœur de Jean-Christophe Rufin (18e).

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Par Claude Combet
Créé le 10.01.2014 à 08h24 ,
Mis à jour le 09.04.2014 à 17h41

"Les enquêtes du Département V" : quelque chose de pourri au Danemark

 

Le quatrième volume de la saga du Danois Jussi Adler-Olsen contamine de nouveaux lecteurs.

 

C’est une de ces séries addictives comme en compte souvent le polar. Chaque nouveau volume des Enquêtes du Département V, du Danois Jussi Adler-Olsen, élargit le cercle de ses lecteurs. Dossier 64, le quatrième volume, paru chez Albin Michel le 3 janvier, atteint un tirage de 60 000 exemplaires et s’inscrit dans notre palmarès en 18e position. Le deuxième, Profanation, au Livre de poche, arrive 21e dans la liste des poches.

Les enquêtes du Département V ont tout de suite été plébiscitées par les lecteurs. Miséricorde, le premier, a reçu le grand prix des Lectrices de Elle 2012 et le prix des Lecteurs du Livre de poche 2013 ; il s’est vendu à 80 000 exemplaires en grand format et à 150 000 en poche. Tandis que la saga est traduite dans 45 pays et atteint 10 millions de ventes dans le monde.

Jussi Adler-Olsen utilise habilement les codes du thriller - violence, tensions dans le récit, renversement de situation - et ceux du roman policier au héros récurrent. Carl Mørck, inspecteur bougon et incontrôlable, qui héberge un ex-collègue paralysé, se retrouve à traiter des affaires anciennes non résolues, des « cold cases », au sous-sol du commissariat. Le tout en compagnie d’un duo d’assistants hauts en couleur : le Syrien Assad, au café imbuvable et au réseau mystérieux, et la tornade Rose, bipolaire, à l’identité changeante.

Jussi Adler-Olsen revendique l’héritage des pionniers Maj Sjöwall et Per Wahlöö dans les années 1970 (il a prévu 11 volumes en hommage) et s’inscrit dans la tradition du polar scandinave, celui de la critique sociale. Mêlant passé et présent, Dossier 64 traite d’un fait historique : la déportation sur l’île de Sprogø entre 1929 et 1967 de 11 000 femmes qui avaient « enfreint la loi ou la morale », et qu’on stérilisait au nom d’un eugénisme prôné par des politiques à l’idéologie nazie.

« Il fait un roman très noir avec une intrigue très construite et une part de folie qui lui ressemble », analyse son éditrice Anne Michel. Car la vie de Jussi Adler-Olsen est aussi un roman : élevé par un père psychiatre dans un hôpital au milieu des fous, il a été musicien de pop, a fait fortune en vendant des BD d’occasion, a dépensé l’argent en organisant une marche contre le nucléaire entre le Danemark et l’Allemagne, est devenu éditeur, puis auteur, et continue de rénover des maisons qu’il revend… Un homme qui a l’art de surprendre. <


10.01 2014

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