La clef de l'énigme. Culte au Japon, cet exquis récit à suspense est une plongée dans l'énigmatique résidence K, qui accueille exclusivement des femmes célibataires au cœur de Tokyo. Derrière les cent cinquante portes de cette demeure, autant de filles éloignées des considérations conjugales, plus ou moins « vieilles » et actives - la plupart d'entre elles travaillent à l'extérieur. Parmi celles qui restent dans le bâtiment, il y a Yatabe Suwa, professeure de violon qui avait été promise à une carrière de soliste avant d'être atteinte d'une paralysie du doigt ; il y a aussi Ishiyama Noriko, qui se traîne dans les couloirs comme une « mendiante folle » ; et Munakata Toyoko, autrefois professeure de japonais, qui renoue avec ses anciens élèves en leur écrivant des lettres... L'objet qui fait le lien entre les personnages est une clef permettant d'ouvrir chacune des portes de la bâtisse. Si ce passe-partout venait à disparaître, la sécurité de toutes les résidentes serait menacée. Or, un jour, il disparaît en effet, entraînant une suite d'événements étranges qui participent à la révélation d'un crime ancien. Pourtant considérée comme cheffe de file du roman policier japonais, Masako Togawa (1931-2016) est quasiment inconnue en France, même si son deuxième ouvrage, Le baiser de feu avait été publié chez Rivages en 1990. Publié en 1961 au Japon, Le passe-partout, tout juste traduit en français (par Sophie Rèfle, chez Denoël), offre une nouvelle occasion au lectorat français de découvrir le style simple, épuré et admirablement efficace de cette autrice japonaise.
Le passe-partout Traduit du japonais par Sophie Rèfle
Denoël
Tirage: 4 200 ex.
Prix: 19 € ; 172 p.
ISBN: 9782207164952