11,5 %, c’est la part des Français ayant acheté au moins un livre d’occasion en 2016. Issu du baromètre annuel réalisé par TNS Sofres pour le ministère de la Culture et de la Communication, qui vient d’en publier les résultats, ce chiffre était de 11 % en 2015 et de 10 % en 2014 et 2013. Une montée de l’occasion qui est confirmée par une autre étude publiée par le Centre national du livre. Si l’occasion fait sens durant les périodes de tensions économiques, elle correspond aussi à de nouvelles pratiques facilitées par Internet et les marketplaces. Hors occasion, Internet confirme d’ailleurs sa place comme circuit majeur de distribution du livre. Avec une part de 19,5 % (contre 19 % en 2015 et 18,5 % en 2014), il passe pour la première fois, pour les achats de livres, devant les grandes surfaces non spécialisées (hypermarchés et supermarchés), qui reculent à 19 %, contre 19,5 % les années précédentes.
De même, trois ans après la disparition de Virgin, les grandes surfaces spécialisées n’ont jamais eu un tel poids, puisque, en 2016, elles ont capté 24,5 % des achats, contre 24 % en 2015 et 22 % auparavant.
Malgré cette concurrence, les librairies ont réussi à maintenir leur part de marché à 22 %, dont 18,5 % pour les librairies stricto sensu et 3,5 % pour les maisons de la presse, points de vente en gare et librairies-papeteries. Les autres circuits (VPC traditionnelle, courtage, clubs mais aussi salons, marchés, écoles et soldeurs) poursuivent leur recul avec 15 % du marché en 2016, contre 15,5 % en 2015, 18 % en 2014 et 19 % en 2013. Le baromètre pointe également la hausse continue du numérique dans les achats de livres des Français. L’an dernier, 4,1 % ont acheté au moins un livre numérique, contre 3,7 % en 2015, 3 % en 2014 et 2,6 % en 2013, alors que la part des Français ayant acheté au moins un livre imprimé a, pour la première fois, sur la même période, reculé d’un point à 52 %.
Clarisse Normand