Du 28 au 31 mai, le festival Lire sur la Sorgue, dans le Vaucluse, célèbre sa 5e édition. Parrainé cette année par l’écrivain Gilles Marchand l'évènement littéraire conserve son ambition : rendre la littérature accessible à tous, y compris aux non-lecteurs.
Pour cette nouvelle année, Lire sur la Sorgue innove : lecture musicale d’Alice Zeniter, sieste littéraire et sensorielle à la manufacture Brun de Vian-Tiran, ciné-rencontres… Des formats hybrides qui témoignent de la volonté du festival de décloisonner les pratiques culturelles.
Plus de 50 auteurs et autrices sont attendus pour investir la ville durant trois jours, parmi lesquels Tonino Benacquista, Karine Giebel, Camille Laurens, Vanessa Springora. Ils échangeront autour de thèmes aussi variés que la quête des origines, les luttes sociales ou les enjeux contemporains liés au corps et à l’identité.
Rencontres individuelles, tables rondes, ateliers… les formats de dialogue sont multiples et les échanges prolongés par des séances de dédicaces. Parmi les nouveautés cette année : l’apéro des auteurs, pour rapprocher les écrivains du public.
Une action culturelle toute l’année, pour tous les publics
Au-delà du festival, Lire sur la Sorgue déploie ses actions sur l’ensemble de l’année. Le jeune public y occupe une place centrale, avec notamment le projet d’écriture intergénérationnel « Colette et tous les autres », ou encore le prix BD scolaires, porté pour la troisième année par huit établissements de L’Isle-sur-la-Sorgue et de Cavaillon.
Le festival met également en avant la parole des jeunes, comme lors d’une table ronde consacrée au corps des femmes, au cours de laquelle trois collégiennes interrogeront la poétesse Rim Battal.
Une alerte sur l’avenir des événements culturels
Si la programmation s’annonce riche, les organisateurs font part de leurs inquiétudes concernant l’avenir de ces initiatives. Dans leur communiqué de presse, ils pointent la fragilisation croissante des dispositifs de soutien à la culture :
« Depuis quelques mois, les dispositifs culturels sont peu à peu vidés de leur substance, quand ils ne sont pas tout simplement supprimés. Plusieurs événements culturels majeurs ont déjà mis un terme à leurs activités, réduisant d’autant la diversité de l’offre culturelle en région. »
Ils dénoncent notamment la fin en février des offres collectives du pass Culture et la baisse annoncée des budgets publics. Un constat partagé récemment par le réseau RELIEF lors du Festival du Livre de Paris.