L'activité en librairie s'établit à nouveau en baisse au deuxième trimestre 2012 par rapport au même trimestre de l'année précédente, à -1,5 % en euros courants et même -4 % en volume compte tenu d'une hausse de l'indice des prix de l'ordre de 2,5 % selon l'Insee, révèle notre baromètre Livres Hebdo/I+C à paraître dans le magazine vendredi 24 août.

Si le panier moyen reste stable à 16 euros, la fréquentation des commerces de livres recule fortement. Plus de la moitié des commerces de livres (56 %) ont subi une diminution du nombre de leurs clients au 2e trimestre 2012, par rapport à la même période de l'an passé.

Parallèlement, les stocks des détaillants chutent de 15 jours pour se porter à 65 jours en moyenne. Conséquence positive de ce déstockage, les retours se contractent d'un point à un an d'intervalle, même si le taux moyen reste élevé, à 26%.

La trésorerie des commerces de livres reste en berne et près de deux professionnels sur cinq (36 %) estiment que leur situation financière s'est dégradée au cours du printemps. Tous les circuits de vente connaissent des replis plus ou moins marqués de leur chiffre d'affaires à l'exception de la vente à distance, qui demeure un îlot de croissance pour le marché du livre.

Pourtant, le trimestre s'est terminé honorablement avec des ventes de livres au détail progressant en juin de 0,5 % en euros courants. Une hausse à relativiser toutefois car le calendrier était des plus favorables par rapport à juin 2011, avec un jour de semaine et un samedi supplémentaires, tandis qu'une météo capricieuse sur une grande partie de l'Hexagone pouvaient faire espérer une meilleure progression des ventes.

En données corrigées des jours ouvrables, l'activité recule de 9,5 % en juin où le commerce dans son ensemble, tous produits confondus, s'est partiellement ressaisi (+1,8%, même si la tendance annuelle reste à -1%). La tendance annuelle des ventes de livres stagne à -1,5% en euros courants, soit -3,5 % en volume, compte tenu de l'évolution de l'indice Insee des prix des livres.

La vente à distance, toujours orientée à la hausse, enregistre 8% de progression en euros courants en juin et devance les librairies générales de 1er niveau qui réalisent un bon mois étant donné la situation du marché avec 1% de croissance. Les grandes surfaces culturelles (0%) et les librairies de 2e niveau (-1%) réalisent des ventes proches de celles de juin 2011. Seuls les hypermarchés sont foncièrement orientés à la baisse avec 4% de recul. Les tendances annuelles demeurent inchangées et s'échelonnent toujours de -5% pour les hypermarchés à +5,5% pour la vente à distance.