Quelques jours à peine après sa parution le 21 août chez Gallimard, le récit littéraire du journaliste de Quotidien (TMC) Paul Gasnier, La collision, intègre la 15e place du Top 20 NielsenIQ Bookdata / Livres Hebdo à la faveur notamment de sa sélection dans la première liste du Goncourt, mercredi 3 septembre. Ayant à ce jour franchi la barre des 9 000 ventes, l’ouvrage a surtout bondi de 56 rangs dans le classement des romans par rapport à la semaine dernière, où il se place 4e ; il est actuellement en cours de réassort, selon les données d'Electre Data Services.
Apprécié des libraires indépendants
Au-delà de ses qualités intrinsèques, le récit du chroniqueur de l’émission suivie par près de 2 millions de téléspectateurs, dont une majorité de 15-35 ans – qui lui a accordé une interview le 5 septembre à la suite de sa sélection au Goncourt – bénéficie de plusieurs facteurs favorables.
D’abord, la thématique sociale de l'ouvrage résonne avec l'actualité politique française. Dans les 169 pages du livre, l’auteur revient en 2012, dans le centre-ville de Lyon, quand sa mère décède brutalement, percutée par un jeune garçon en motocross qui faisait du rodéo urbain. Dix ans plus tard, hanté par le drame et devenu journaliste, il analyse la façon dont ce genre d'accident est utilisé quotidiennement pour fracturer la société. Il part sur les traces du motard pour comprendre d'où il vient et quel a été son parcours.
Récit personnel et enquête journalistique
Ensuite, l’approche originale mêlant récit personnel et enquête journalistique a bénéficié d’une critique favorable, notamment de la part des libraires indépendants. La librairie M'Lire de Laval salue sur ses réseaux « un livre-enquête très bien construit, intelligent dans son propos et sa réflexion », tandis que 23 libraires ont déjà recommandé le titre sur la plateforme professionnelle Page des Libraires.
Enfin, la notoriété médiatique de l’auteur facilite sa visibilité, notamment chez les jeunes. Reste que trois ans après le sacre chez Drouant de Vivre vite de Brigitte Giraud (Flammarion), traitant du même thème avec une écriture plus introspective, un couronnement chez Drouant de ce premier roman serait une bonne surprise. Sa trajectoire pourrait cependant l’emmener jusqu’au prescripteur Goncourt des lycéens, porté par la Fnac, ou dans les nombreuses sélections des choix Goncourt internationaux (48 à ce jour) dans les mois qui viennent.
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