Les éditions du Faubourg ont été créées quelques mois avant la crise sanitaire. Ces difficultés inattendues ont demandé à leur fondatrice Sophie Caillat de doubler ses efforts et de faire appel à différents soutiens pour poursuivre son aventure éditoriale. Après l’entrée au capital de cinq investisseurs l'été dernier, la levée de fond participative sur LITA.co annonce des intentions d'investissements qui atteignent 238 000 euros, soit bien plus que le plafond de 200 000 euros. Ce budget servira notamment à la création de deux postes courant 2024.
Ancienne journaliste chez Rue89, autrice d’un livre publié en 2014, Comment j'ai sauvé la planète (éd. Du moment), et cofondatrice de la maison Premier Parallèle avec Amélie Petit en 2015, Sophie Caillat poursuit sa volonté de « changer le monde » à travers sa maison d’édition. Celle-ci s’inscrit dans le champ de l’Économie sociale et solidaire, et a publié, en 4 ans, 30 titres en essais, en littérature et en bande dessinée, sur des thématiques liées à l’actualité (écologie, féminismes…). « Ce sont les angles morts des sujets politiques et sociétaux qui m’intéressent », précise Sophie Caillat, qui présente par exemple un titre paru en 2022 sur la bisexualité Vivre fluide, quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité, de Mathilde Ramadier, mais aussi un ouvrage à paraître en février, L’ère du temps libéré, de Paul Montjotin, Charles Adrianssens, qui y proposent une série de mesures pour nous libérer du temps contraint du travail ou encore de celui qu’on passe devant les écrans.
À l'avenir, la jeune maison mettra l'accent sur la BD et les sciences humaines, comme elle le fait depuis sa création. Un nouveau slogan signera par ailleurs le chapitre 2 de l'aventure des éditions du Faubourg : « Écrire notre époque. »