Face à l'hypothèse d'une épidémie de grippe A (virus H1N1), les bibliothèques peuvent prendre deux types de mesures. D'une part, les bibliothèques municipales qui obéissent aux directives des mairies, d'autre part les cas de la Bibliothèque nationale de France (BnF) et de la Bibliothèque publique d'information (Bpi) qui dépendent directement du Ministère de la culture. Bien évidemment, si des mesures devaient être prises au niveau national, elles prendraient le pas sur celles prévues initialement pour ces établissements.

La BnF et la Bpi suivent un plan de continuité établi par le Ministère de la Culture et destiné à la fois au personnel et au public. Il vise à maintenir les fonctions vitales de ces deux bibliothèques même en cas d'alerte maximale. Dans le cas de la Bpi, l'application de ce plan se fait en étroite concertation avec le Centre Pompidou où elle se situe.

Bertrand Wallon, directeur délégué aux ressources humaines de la BnF, détaille ces mesures. Par prévention, l'établissement culturel a passé commande de 10 000 masques, soit environ 3 par membre du personnel. Il s'est également pourvu de plus de vaccins antigrippaux que les années précédentes. Dans l'hypothèse d'une épidémie, le fonctionnement de la BnF serait conditionné au taux d'absentéisme des employés, allant d'une simple restriction des horaires d'ouverture au maintien des seules fonctions vitales (principalement le service de maintenance informatique afin que la bibliothèque numérique reste disponible).

Quant aux bibliothèques municipales, elles dépendent des mesures prises par les mairies, qui elles-mêmes suivent directement les instructions du gouvernement. La fermeture d'une bibliothèque municipale dépend donc, essentiellement, de la gravité réelle de l'épidémie et son degré de contamination, et n'est pas liée au passage en niveau d'alerte 6 qui devrait se produire en septembre selon les récentes déclarations de Roselyne Bachelot.

Malgré l'importante campagne de communication faite par le Ministère de la Santé sur la grippe A, il est aussi difficile d'évaluer la réalité de la pandémie et la dangerosité de la maladie que de se procurer actuellement des équipements de protection, que ce soit pour les institutions, les entreprises ou les personnes individuelles.