"Ces dernières années, la suprématie croissante des adaptations dans les séries télévisées a littéralement étouffé la créativité des auteurs d’animation. Ce ne sont d’ailleurs pas que des adaptations de livres. D’anciennes séries, des jouets, des jeux vidéo et tout ce qui peut augurer un bon succès commercial sont aussi sans cesse adaptés. C’est le règne de la « Licence »" explique l'Association.
"L’animation ne peut pas être qu'une manne financière tout juste vouée à diffuser des produits dérivés du livre"
A l'instar de la Guilde française des scénaristes, l'AGrAF attaque surtout les éditeurs: "Nous comprenons que les éditeurs, dont les revenus ont profité de l’inflation de l’adaptation à la télévision, s’alarment de ce mouvement de rééquilibrage. Mais l’animation ne peut pas être qu'une manne financière tout juste vouée à diffuser des produits dérivés du livre. L'adaptation de livres constituera toujours une part importante des programmes audiovisuels, et c'est formidable si elle favorise la lecture auprès du jeune public. Mais pour autant, on ne peut pas, on ne doit pas réduire l’animation à un outil promotionnel du livre."
Enfin l'AGrAF refuse "absolument que les éditeurs opposent les auteurs de l'animation à ceux du livre", et ne veut "ni exclure les auteurs du livre des séries d’animation, ni leur ravir leurs droits d’auteurs." "Et en vérité, nous sommes conjointement touché par les pratiques abusives que certains éditeurs imposent aux uns comme aux autres" s'insurge l'Association, accusant le système actuel de "rançonner" les auteurs de livres et ceux d'animation.