"Les visiteurs ne veulent pas seulement voir des étagères, ils veulent avoir des expérienecs avec les livre, estime Olivier Gougeon, qui a créé au sein du salon qui accueillait cette année Bernard Werber, Marc Levy, Midam, Denise Bonbardier ou encore Dany Laferrière et Stéphane Alix (2400 séances de dédicaces, 400 animations et tables rondes), une nouvelle scène plus intime, Les apostrophes. L'essence du salon, c'est la rencontre", rappelle-t-il. Faisant évoluer son dispositif de communication, il a fait appel à un nouveau prestataire pour concevoir le design de la communication de la manifestation dans un esprit plus pop, "plus ludique et même plus disruptif", observe-t-il, et il a recours pour la première fois à une équipe de bénévoles, au nombre de 250, qui incarnel a curiosité et le dynamisme.
Ventes très diversifiées
Le choix de la gratuité pour la première journée du salon, mercredi 13 novembre, a d'emblée dopé la fréquentation de la manifestation et les ventes des esposants. Le distributeur Dimedia a réussi à maintenir son chiffre d'affaire à son niveau de l'année dernière, pourtant record, grâce à des hausses mercredi et dimanche et une stabilité samedi, et en dépit d'un recul vendredi, jour où l'irruption de la neige à perturbé les déplacements des visiteurs. "Les ventes sont très diversifiées, on voit bien qu'un éditeur ne vit pas que d'un seul livre", observe le directeur général de l'entreprise, Serge Théroux, qui note touteois que le roman graphique de l'Américaine Emil Ferris, Moi ce que j'aime, c'est les monstres, enregistre un gros succès chez Alto (Monsieur Toussaint-louverture en France).
Chez Hachette Canada, le directeur général, Christian Chevrier, constate également des ventes très diverses, particulièrement fortes en poche et en jeunesse. Et de se féliciter d'un "excellent salon, avec chaque jour une légère hausse des ventes".
Editeurs allemands et libraires francophones européens
Tandis que l'Association nationale des éditeurs de livres (Anel) accueillait une vingtaine d'éditeurs allemands et internationaux dans le cadre d'un fellowship organisé dans la perspective de l'invitation d'honneur du Canada à la Foire internationale du livre de Francfort, et que Québec édition invitait pour la deuxième année consécutive 11 libraires francophones européens à se familiariser sur place avec la production des éditeurs québécois, le salon du livre de Montréal dans le même temps développé son programme professionnel. Une douzaine de conférences et de tables rondes ont été organisées, en particulier pendant la journée professionnelle du salon (619 inscrits, le double de l'an dernier), parmi lesquelles celle organisée par Livres Hebdo sur "quelles conditions pour réussir l'implantation d'un éditeur du Québec en Europe ?". 112 éditeurs anglophones et francophones du Canada s ont également participé à la foire des droits de traduction.
Pour l'an prochain, les dates exactes du salon – qui devrait être organisé autour de la mi-novembre comme chaque année – ne sont pas encore connues, pas plus que sa localisation même s'il devrait en principe déménager de la Place Bonaventure au Palais des congrès. Mais Olivier Gougeon annonce qu'il entend poursuivre sa stratégie de décloisonnement "dans l'aménagement des lieux, mais aussi entre les arts – littérature, arts visuels, musique – même si cela restera un salon du livre –, et par rapport aux autres langues, anglais et espagnol en particulier", précise-t-il. "Je veux aller vers l'ouverture,car c'est ce qui nous permet de rester forts sur nos valeurs", proclame le directeur général du salon du livre de Montréal, qui veut aussi "que tout le monde soit heureux dans la fête des mots et des idées".