Négociations exclusives

Le groupe Humensis promis à Albin Michel

Devant l'immeuble du groupe Humensis . - Photo Olivier Dion

Le groupe Humensis promis à Albin Michel

Le propriétaire du groupe Humensis, le réassureur Scor, a annoncé ce mercredi entrer en négociations exclusives avec Albin Michel pour la cession de son actif éditorial. Le groupe Madrigall, jusque-là également candidat au rachat, n'est plus dans la course.

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Par Éric Dupuy
Créé le 09.10.2024 à 15h55

C’est une annonce que l’on attendait plus depuis la mise en vente officielle en février dernier du groupe Humensis par son propriétaire, le réassureur Scor.

Ce dernier indique ce mercredi 9 octobre être entré en négociations exclusives avec le groupe Albin Michel, l’un des deux prétendants au rachat d’Humensis, jusque-là avec le groupe Madrigall.

Renfloué à hauteur de 8 millions d’euros en 2022

Humensis, qui comprend les PUF, Que sais-je, L’Observatoire mais également du scolaire avec la marque Belin distribuée par Dilisco, filiale du groupe Albin Michel, a été recapitalisé par Scor à hauteur de 8 millions d’euros en 2022, quelques mois avant la mort de son fondateur, le dirigeant de Scor Denis Kessler.   

Selon notre dernier classement des éditeurs français, le groupe Humensis conservait la 15e place comme entité éditoriale avec un chiffre d’affaires 2023 revendiqué de près de 48 millions d’euros, en hausse de 4% par rapport à 2022.

Présent au capital via une participation historique de Flammarion, le groupe Madrigall, dont la filiale Union Distribution diffuse et distribue les marques de littérature d’Humensis, était jusqu’à cette annonce dans la course au rachat. Il y a un mois, il annonçait l’acquisition d’une autre de ses marques diffusée et distribuée, le Groupe Christian Bourgois.

Vente bouclée d’ici décembre ?

La vente d’Humensis, dont il est question depuis l’été 2023 et officiellement lancée en février dernier, pourrait être conclue d’ici décembre, moment auquel Scor, en difficulté, doit présenter son plan de redressement après avoir connu des pertes sèches (-300 millions d’euros au deuxième trimestre) et revoir sa stratégie pour 2026. Le report de la réforme scolaire portée par le gouvernement Attal et dont le projet doit, en plus d'être porté par la nouvelle équipe gouvernementale, encore être soumis au Parlement, n'a pas joué en la faveur d'une accélération du processus.

Sollicités par Livres Hebdo, ni Scor, ni Albin Michel n’ont partagé de commentaires.

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