Les visiteurs du Festival international de la bande dessinée (FIBD) ont été accueillis, dès l'ouverture de la manifestation, le 27 janvier à Angoulême, par une banderole « Salariés en grève » et un tract d'explication sur le stand de l'Association, dont le stock de livres restait recouvert d'une bâche.

En grève depuis le 10 janvier, après l'annonce de trois à quatre licenciements à partir de début février (voir actualité sur LivresHebdo.fr), les sept salariés du label indépendant de bande dessinée assurent dans leur tract que l'équilibre de la maison n'est pas menacé et demandent de pouvoir discuter de ses perspectives. Ils s'inquiètent de ce que le bureau « dont le mandat n'a pas été renouvelé depuis de nombreuses années » « a réuni en secret une assemblée générale extraordinaire le samedi 22 janvier sans convocation des membres comme les statuts l'exigent » et réclament « que soit remis en marche le processus démocratique qui fait défaut à L'Association depuis 5 ans » et notamment « que l'assemblée générale annuelle obligatoire soit convoquée sans délais ».

Contactée par Livres Hebdo, la présidente de L'Association, Patricia Perdrizet, a confirmé avoir annoncé aux salariés, mercredi 26 janvier au soir dans un message téléphonique « la convocation d'une assemblée générale où pourront être présentés les comptes ». Il faut toutefois prendre le temps d'établir le bilan 2010, a-t-elle précisé, regrettant le « déballage disproportionné sur la place publique ».

« Si nous obtenons une confirmation écrite de ces engagements, incluant la lettre de convocation des adhérents à l'assemblée générale, nous sommes prêts à déballer les cartons et à mettre les livres en vente sur le stand de l'Association à Angoulême », indique une porte-parole des grévistes.

Parallèlement, près d'un millier d'auteurs, d'éditeurs et d'amis de L'Association ont signé la pétition lancée en ligne par un comité de soutien aux grévistes auxquels participent de nombreux auteurs anciens de la maison, dont plusieurs de ses fondateurs (Lewis Trondheim, David B., Killoffer...), qui s'en sont éloignés depuis cinq ans (voir actualité sur LivresHebdo.fr).