Dans une région où la faune et la flore sont foisonnantes, le Sepik est le plus long fleuve de l'île. Dans sa vallée, se sont installées de multiples cultures et langues depuis le premier millénaire avant notre ère. Ce n'est qu'en 1886 que l'Occident a découvert cette région, dont l'art a ensuite fasciné les surréalistes.
L'exposition évoque l'espace d'un village traditionnel et permet de découvrir les objets, sculptures et icônes de cet art méconnu. Autant artistique qu'ethnographique, Elle est le résultat de 35 ans de recherches menées par le commissaire Philippe Peltier, le conservateur berlinois Markus Schindlbeck et le conservateur bâlois Christian Kaufmann.
Flûtes, crochets, parures, pirogues... le parcours invite à comprendre les usages des objets comme le fonctionnement des sociétés, et notamment leurs rituels.
Outre le catalogue de l'exposition, Sepik, l'art au long du fleuve, coédité par le musée du quai Branly et Skira, disponible depuis le 21 octobre, Beaux-arts magazine publiera le 4 novembre un hors-série consacré à l'événement. Le commissaire Philippe Peltier a également écrit Sepik. Arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Gallimard, coll. "Découvertes"), paru le 15 octobre.
Au-delà du Sepik, quelques livres s'intéressent aux arts et aux cultures de l'immense île océanienne comme les Contes des sages de Papouasie-Nouvelle-Guinée de Céline Ripoll (Seuil), paru fin septembre, ou Esprits incarnés, beau livre de Virginia-Lee Webb que doit publier 5 continents éditions, au premier trimestre 2016.