Pas de répit estival pour La Machine à Lire. La librairie de la Place du Parlement à Bordeaux est en travaux depuis trois semaines environ, tout en restant ouverte. Les modifications engagées ont un triple but : améliorer la circulation des clients, créer un espace pour accueillir les auteurs à domicile et valoriser les remarquables voutes en pierre blonde, qui contribuent à donner son cachet à la librairie.
L'essentiel des travaux portent sur le fonds du magasin. Pour l'espace réservé aux auteurs, des cloisons ont été abattues.Un sol de goudron ciré et de nouvelles étagères noires ont donc trouvé place sous les voûtes de pierre, situées au fond du magasin. L'éclairage a été entièrement revu, afin de mettre en valeur livres et architecture. Les tables de présentation sont désormais sur roulettes, ce qui permet tout à la fois de dégager la place nécessaire pour accueillir convenablement les auteurs et une souplesse dans la présentation de l'offre, 23 000 références environ, qui, aérée, gagne en lisibilité.
Par ailleurs, l'espace dégagé par cette réorganisation va aussi permettre de développer certains rayons, la viticulture, l'écologie environnementale, la BD et les sciences humaines, et d'approfondir l'offre sur d'autres, comme la littérature. « Notre réflexion sur l'assortiment avance au rythme des travaux », souligne la propriétaire, Hélène des Ligneris, qui portait ce projet depuis le rachat de la librairie, il y a deux ans. « Il s'agit d'imprimer notre patte, tout en restant dans le respect de l'esprit des lieux imprimé par mon prédécesseur, M. Martin, et auquel je reste très attachée. »
Le tout, conçu par un cabinet d'architecte, coutera entre 80 et 100 000 euros hors taxe. Lors du précédent excercice, clos au 30 juin 2009, la librairie a dégagé un chiffre d'affaires de 956 000 euros, dont 917 000 réalisés par le livre, sur 300 m2 de surface commerciale.