L’histoire de ce livre jeunesse devenu une référence dans le genre aux Etats-Unis ressemble à s’y méprendre à celle vécue par J.K. Rowling pour son Harry Potter. Malgré quelques romans déjà édités, Madeleine L’Engle a dû attendre deux ans et le rejet de 26 éditeurs, sous prétexte que le livre évoquait le problème du Diable et qu’il était trop singulier. L’autre raison qui effrayait les éditeurs concernait le personnage principal : « Une héroïne dans un livre de science-fiction ce n’était pas commun » a-t-elle expliqué plus tard. Finalement Farrar, Straus & Giroux se décident à le publier… en tant que roman adulte.
Le roman a remporté plusieurs prix, et fut finaliste du Hans Christian Anderson Award. Il est aussi le premier tome de la série Tim Quintet, qui suit les familles Murry et O’Keefe. En France, le livre a été réédité par Hachette Romans le 21 février 2018 en littérature jeunesse. Aucun autre livre de l’auteure n’est disponible dans l’Hexagone alors qu’elle reste l’une des figures les plus populaires de la littérature jeunesse et fantasy dans les pays anglo-saxons.
Un téléfilm avait déjà adapté le livre en 2003, toujours produit par Disney, sous le titre Les aventuriers des mondes fantastiques. Le récit a aussi été transposé en pièce de théâtre, en opéra et en roman graphique, signé Hope Larson, en 2012.
Sinon, l’épopée fantastique nous transporte dans une cinquième dimension irréelle grâce à un phénomène de « compraction ». Le mélodrame familial, à l’instar des œuvres de C.S. Lewis (Le monde de Narnia), est très influencé par un point de vue chrétien que l’auteure a toujours revendiqué. Meg doit ainsi, en compagnie de son petit frère Charles Wallace et de son voisin adorable Calvin, partir affronter le Mal absolu. Or, seul l’amour, jusqu’à l’abnégation, peut l’emporter.