Alors que sa maison mère PPR?a annoncé, jeudi 16 février lors d'une réunion financière, d'excellents résultats 2011 tirés par les pôles Luxe et Sport & lifestyle (+11% pour le chiffre d'affaires à 12,23 milliards d'euros et +16,9% pour le résultat opérationnel courant à 1,6 milliard), la Fnac affiche en comparaison un bien triste bilan.
Evoluant sur des marchés nettement plus difficiles, en raison tant de la crise que du durcissement concurrentiel, l'enseigne de distribution de produits culturels a fait état d'un recul de 3,2% de son chiffre d'affaires, à 4,16 milliards, et de 46% de son résultat opérationnel courant, à 103 millions.
Sans compter l'Italie où plusieurs options de cession sont à l'étude, trois autres pays accusent un repli d'activité, dont la France (69% de l'activité) qui a vu son chiffre d'affaires baisser de 4,3% à 2,87 milliards avec pourtant 11 magasins de plus qu'en 2010 dont 6 en gares et aéroports.
Avec une répartition par produits identique à celle de 2010, le livre et la papeterie (19% de l'activité) auraient réalisé, en 2011, 790 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 850 millions l'année précédente. En France, ce département se situerait, selon nos estimations, autour de 550 millions, en stagnation.
La Fnac s'efforce de trouver de nouveaux relais de croissance
Désireuse de compenser les contreperformances de ses marchés historiques, la Fnac s'efforce de trouver de nouveaux relais de croissance et n'hésite pas à miser sur une offre de produits élargis avec, en 2012, un renforcement des univers thématiques dans ses magasins : « enfant », avec des jeux et des jouets comme c'est déjà le cas, mais aussi « décoration », « petit électro-ménager »... Elle renforce aussi sa stratégie de partenariat pour développer de nouveaux services et pour étendre son réseau avec des magasins de proximité en franchise.
Toutefois, à moyen terme, la volonté de PPR est toujours de se séparer de la Fnac, comme en témoignent les perspectives de résultats évoqués par son P-DG François-Henri Pinault : « Nous avons l'ambition de réaliser, à horizon 2020, un chiffre d'affaires de 24 milliards d'euros, dont 60% provenant du pôle luxe et 40% du pôle sport & lifestyle ». Exit donc le pôle historique de distribution, réduit aujourd'hui à deux entités, RedCats et Fnac, sachant que, pour RedCats, des discussions sont en cours avec plusieurs acquéreurs.