Ce lundi 11 mars, la directrice générale de Facebook, Sheryl Sandberg, 43 ans, a publié aux Etats-Unis Lean In («Bougez-vous»), un premier livre présenté par les médias américains comme un manifeste féministe moderne. Elle y affirme que «les femmes mettent elles-mêmes un frein à leur carrière pour préserver leur vie de famille, même lorsqu'elles n'ont pas encore d'enfant».

Elle les invite alors à «se bouger» pour réussir à concilier vies professionnelle et familiale, ainsi qu'à dépasser l'ordre social dicté par la hiérarchisation des sexes. Sur son site LeanIn.org, où les femmes sont invitées à poster leur expérience, elle écrit: «Je crois que le monde serait meilleur si la moitié de nos entreprises et des pays étaient dirigés par des femmes et la moitié de nos foyers par des hommes».

Diplômée de Harvard et mère de deux enfants, la femme d'affaire a travaillé au ministère de l'Economie, à la Banque mondiale, chez Google, avant de devenir la directrice générale de Facebook. Sur son site, où la présentatrice Oprah Winfrey, l'actrice Reese Witherspoon ou encore l'ancienne Première dame Laura Bush ont déjà posté leurs témoignages, elle propose aussi des cercles de rencontres où les femmes peuvent se retrouver pour partager leurs idées et suivre des cours gratuits sur la négociation en entreprise, le langage corporel ou encore l'animation d'équipe.

Parmi ses détracteurs, Heidi Hartmann, directrice de l'institut de recherche, Women's Policy Research, qui argue qu'«il est facile pour une femme riche et puissante» de bien combiner vie professionnelle et personnelle. «Les femmes ne veulent plus qu'on se concentre sur les changements qu'elles doivent apporter à leur conduite mais plutôt sur un changement profond de la société», estime-t-elle.