Les jurés de la 9ᵉ édition du prix Landerneau des lecteurs, distinction à l’initiative des espaces culturels E. Leclerc, ont couronné, mercredi 23 octobre, Kamel Daoud pour son roman Houris paru chez Gallimard. Le lauréat a également reçu une dotation de 10 000 euros et bénéficiera d’une mise en avant dans le réseau des 225 magasins de l’enseigne.

« En couronnant Houris de Kamel Daoud, le jury du prix Landerneau des lecteurs a souhaité récompenser un livre qui allie l’engagement littéraire, l’émotion, la mémoire et l’amour d’un auteur pour son, ses personnages », a déclaré Hervé Le Tellier, président de la distinction.

Le lauréat a été choisi à partir d’une sélection finaliste composée de trois autres romans. Celle-ci a été soumise à 12 jurés tirés au sort, issus d’une liste de 200 lecteurs et lectrices investis jusqu’au 22 octobre dans les délibérations.

Une histoire de l’Algérie

Dans son nouvel ouvrage, Kamel Daoud suit Aube, une jeune femme Algérienne muette, rêvant d’une greffe de voix. À l’image des souvenirs douloureux que la guerre d’indépendance et la guerre civile des années 1990 ont laissé comme héritage, Aube est marquée dans sa chair par une forme de cicatrice au cou. Enceinte, elle se rend dans son village natal pour questionner les morts, interrogeant son droit de garder l’enfant à venir.

Alors qu’il est interdit de participation au Salon d’Alger, ce nouveau titre du journaliste et écrivain algérien rencontre, à l’inverse, un vif succès dans l’Hexagone. Déjà écoulé à plus de 60 000 exemplaires d’après les données GFK, il a remporté le prix Transfuge et figure dans la deuxième sélection du prix Renaudot, ainsi que dans la liste finaliste du Goncourt.

Créés en 2008 (le prix des lecteurs date de 2016), les prix Landerneau des espaces culturels E. Leclerc accompagnent tout au long de l’année l’actualité littéraire en remettant successivement les prix Landerneau dans les catégories jeunesse, polar, lecteurs et BD.