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Hélène Châtelain, cinéaste, éditrice et traductrice, est morte

Hélène Châtelain.

Hélène Châtelain, cinéaste, éditrice et traductrice, est morte

Révélée par Chris Marker, remarquée pour ses documentaires, Hélène Châtelain avait fondé la collection "Slovo" chez Verdier et traduit les grands auteurs russes, classiques et contemporains.

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Par Vincy Thomas
Créé le 17.04.2020 à 21h00

Comédienne, notamment dans le film de Chris Marker La Jetée, scénariste, documentariste, remarquée avec le formidable Goulag (2000), éditrice et traductrice, Hélène Châtelain, née à Bruxelles le 28 décembre 1935, est morte  le 11 avril, à l’âge de 84 ans.
 
Proche des libertaires, passionnée par l’histoire des grandes causes et des luttes qui les accompagnent, elle avait retrouvé ses origines – un père russe et une mère ukrainienne immigrés – en traduisant du russe au français Anton Tchekhov, Leonid Andreïev, ou encore La belle aveugle, de Boris Pasternak, pour Gallimard.
 
Elle avait fondé la collection de littérature russe "Slovo", aux éditions Verdier (aujourd’hui dirigée par Catherine Perrel), où ont été publiés les Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov.
 
Sur la page Facebook de Verdier, Catherine Perrel lui rend hommage : "Et elle est là, avec nous, dans la collection qu’elle a fondée, loin très loin des dogmes et des académies, libre, solide, incontournable, lumineuse, fantaisiste."

 

Au fil des ans, la collection s’est enrichie d’une trentaine de titres, parmi lesquels ceux de Sigizmund Krzyzanowskij (Le marque-page, Le retour de Münchhausen, Rue involontaire), Daniil Harms (Œuvres en prose et en vers), Iouri Dombrovski (Le singe vient réclamer son crâne), Vassili Golovanov (Eloge des voyages insensés, Espace et labyrinthes) ou Vladislav Otrochenko (Apologie du mensonge gratuit).
 
Hélène Châtelain avait reçu le prix Russophonie de la traduction pour Eloge des voyages insensés, en 2009.
 

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