Neuf années après la sortie des Reliques de la mort, septième opus de la saga Harry Potter, la magie recommence. De New York à Singapour, des centaines de fans se sont rués, dimanche 31 juillet à minuit et une minute, sur les premiers exemplaires en anglais d'Harry Potter et l'enfant maudit, roman adapté de la pièce de théâtre jouée en première mondiale à Londres la veille.
Engouement planétaire
A New York, plus de 500 personnes faisaient la queue dans la plus grande librairie de la ville, la sucursale Barnes & Noble de Union Square, lorsque la palette contenant les livres a été dévoilée, sous les vivats, a constaté un journaliste de l'AFP. Kate D'Auria, 24 ans, a été la première à sortir un exemplaire en main. Elle attendait depuis six heures et a expliqué qu'elle allait rester debout "toute la nuit" pour lire l'ouvrage.
Même enthousiasme à Singapour, où près de 300 adeptes étaient massés devant la porte d'entrée de la librairie Kinokuniy qui s'est ouverte à 07H01 (23H01 GMT samedi), pour être parmi les premiers au monde à acheter le huitième tome de la saga. Samantha Chua, une étudiante de 24 ans, première dans la file d'attente au côté de son petit ami, est arrivée dès cinq heures du matin devant la librairie au quatrième étage d'un centre commercial.
Des ventes "incroyables"
Dix-neuf ans après les événements relatés dans Harry Potter et les Reliques de la Mort, septième et dernier livre de la série de la romancière britannique J.K. Rowling, paru en 2007, les aventures du sorcier à lunettes, devenu papa, connaissent toujours autant de succès.
D'après les gérants de plusieurs librairies londoniennes, cités par nos confrères du Bookseller, le premier jour de vente a été "incroyable". "C'est le livre que nous avons vendu le plus rapidement", explique au magazine britannique la librairie Foyles. Waterstones a d'ores et déjà indiqué que la barre des 100 000 pré-commandes avait été franchie.
Le livre est en tête des ventes d'Amazon dans tous les pays où il est sorti.
Magie sur les planches
Fans et spectateurs se sont dans le même temps pressés samedi à Londres devant le théâtre où se jouait la première mondiale d'Harry Potter et l'enfant maudit après quelques semaines de rodage. Première incursion sur les planches du sorcier aux lunettes rondes, la pièce, dont le roman est tiré, a démarré à 14h00 au Palace Theatre, dans le West End, le quartier des théâtres londoniens. Le show, avec le comédien Jamie Parker dans le rôle de Harry Potter, a été rodé par près de huit semaines de répétitions publiques à Londres.
Toutes les représentations affichent complet, mais 250 000 billets supplémentaires doivent être mis en vente la semaine prochaine, et le spectacle de cinq heures (en deux parties) doit se jouer jusqu'à décembre 2017.
Le point final de la saga
Si les lecteurs étaient restés sur un adolescent tourmenté par son passé et son combat contre le redoutable Lord Voldemort, alias Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, ils découvriront dans cette pièce, co-écrite par J. K. Rowling avec le dramaturge Jack Thorne et le metteur en scène John Tiffany, un Harry Potter marié et père de famille. Employé au ministère de la Magie, le héros, éternelle cicatrice sur le front, doit faire face à une menace grandissante, et la situation n'est guère plus simple à la maison, où son plus jeune fils, Albus Severus (Sam Clemmett), a du mal a gérer le lourd héritage familial des Potter.