«
Nous avons appris que notre auteur, Hubert Mingarelli, était décédé ce week-end des suites d'une longue maladie : c'est une bien triste nouvelle », a annoncé, le lundi 27 janvier, Buchet Chastel à
Livres Hebdo. L'écrivain de 64 ans y avait notamment publié son dernier roman,
La terre invisible qui faisait partie de la deuxième sélection du prix Goncourt 2019. Ce grand discret laisse derrière lui une oeuvre conséquente constituée d'une vingtaine de romans et de titres pour la jeunesse.
Oeuvre multiprimée
Né en 1956 en Lorraine, Hubert Mingarelli a quitté l'école très jeune pour mettre les voiles. A 17 ans, il s’engage dans la marine, qu’il quittera trois ans plus tard. Il exerce de nombreux métiers avant de commencer à publier, vers la fin des années 80, d'abord pour la jeunesse. Il signe ainsi
Le bruit du vent (1991) ou
La lumière volée (1999) chez Gallimard jeunesse mais aussi
Vie de sable (1998) au Seuil jeunesse. Ses romans adultes publiés au Seuil, chez Buchet Chastel ou Stock remportent de nombreux prix. Le Médicis en 2003 pour
Quatre soldats (Seuil) ou le prix Landerneau et le prix Louis-Guilloux pour
L’homme qui avait soif (Stock, 2014). Hubert Mingarelli a figuré dans la liste des écrivains sélectionnés pour le Man Booker International Prize 2019.
« Il poursuivait un chemin qui n'appartenait qu'à lui, souvent mal compris de la critique française (et des éditeurs). Mais son univers si particulier suscitait des échos fervents au Japon, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Israël, en Allemagne. Il y a des écrivains qui ne ressemblent qu'à moitié à leurs livres. Hubert était tout entier dans ses livres, et ses livres étaient tout entiers lui », lui a rendu hommage, Bertrand Visage, directeur littéraire au Seuil, sur son compte Facebook.