Difficile mise en oeuvre du prêt de e-books dans les bibliothèques britanniques

un iPad en bibliothèque

Difficile mise en oeuvre du prêt de e-books dans les bibliothèques britanniques

Seuls 20 % des éditeurs britanniques, qui redoutent le piratage, autorisent la mise à disposition de leurs livres électroniques dans les établissements de lecture publique.

Par Véronique Heurtematte
avec vh Créé le 15.04.2015 à 23h36

Un an après que la Publishers Association s'est engagée à faciliter les négociations entre ses membres et les bibliothèques sur le prêt de ebooks, seulement 20 % des éditeurs britanniques ont constitué une offre en direction de la lecture publique. Hachette, Simon & Schuster, Faber font partie des grands groupes dont on ne trouve toujours pas les ouvrages au format numérique dans les bibliothèques. La principale raison serait la crainte du piratage.

Devant cette situation, l'association des éditeurs britanniques a renoncé à jouer un rôle fédérateur. « Vu la diversité des opinions, il est préférable de laisser chaque compagnie prendre ses décisions commerciales », a indiqué Richard Mollet, directeur général de la Publishers Association.

Une situation que déplore les bibliothécaires. « Les usagers s'attendent à ce que les bibliothèques soient en mesure de leur fournir les nouveaux supports de lecture », défendait notamment Mark Taylor, président du groupe de travail sur le numérique au sein de la société des directeurs de bibliothèques.

Par ailleurs, une controverse a récemment éclaté parmi les professionnels quand la bibliothèque de Nottinghamshire a décidé de faire payer à ses lecteurs 1 livre sterling chaque téléchargement de livre électronique. Une option considérée comme illégale dans le cadre de la loi actuelle sur les bibliothèques. « Nous ne faisons pas payer pour la lecture. Je ne vois pas pourquoi les livres numériques seraient traités différemment des livres imprimés », a résumé Martin Palmer, directeur des bibliothèques à Essex.
15.04 2015

Les dernières
actualités