"Quelques jours avant son décès, il travaillait encore avec Jacques Arnould en vue de la parution d’un ouvrage et songeait, avec son ancienne élève, l’architecte Hala Wardé, a? une nouvelle exposition" a? la Fondation Cartier, a précise? sa fille.
Ancien directeur de l’Ecole spéciale d’architecture à Paris où il a enseigné pendant trente ans, Paul Virilio est connu comme l’un des fondateurs, en 1963 avec Claude Parent, du groupe Architecture Principe dont le manifeste sur la fonction oblique a marqué un tournant dans l’histoire de l’architecture française contemporaine.
Directeur de la collection "L’espace critique" chez Galilée à partir de 1974, il a contribué à la publication des titres de Georges Perec, Jean Baudrillard, Jean Duvignaud ou encore Félix Guattari et collaboré aux revues Esprit, Cause commune, Critique, Traverses, Architecture d’aujourd’hui et Urbanisme.
Son œuvre compte une quarantaine d’ouvrages d’études et de réflexion sur l’architecture, la géopolitique contemporaine et le phénomène de vitesse, avec Bunker archéologie (1re éd. CCI, 1975; Galilée, 2008), Vitesse et politique (Galilée, 1977, épuisé), Ville panique (Galilée, 2004), Le grand accélérateur (Galilée, 2010), et, plus récemment, un recueil d’entretiens avec Jean-Louis Violeau intitulé Le littoral, la dernière frontière (Sens & Tonka, 2013) et l’essai Vitesse (à paraître le 9 novembre chez Carnets Nord).
Ses archives privées ont été confiées à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (Imec), pour la création d’un fonds Paul Virilio en avril 2018, qui regroupe, aux côtés de ses manuscrits, notes de cours et de sa correspondance, les archives de sa femme et plus proche collaboratrice, Suzanne Gruault.