Son livre-témoignage coïncide avec le récit d'un pays à la croisée des chemins. Depuis des mois, les Libanais protestent contre un Etat impuisssant et corrompu, fragilisé par un système bancaire en faillite, et un taux de pauvreté qui explose, en plus de la pandémie de Covid-19 et de la surpopulation de réfugiés syriens sur son territoire. L'explosion du 4 août a tué plus de 180 personnes, blessé plus de 6 500 individus. Près de 300 000 habitants sont sans logement.
Effondrement
"Comme si tout cet effondrement que je racontais n'avais été assez rapide, comme si cette déliquescence n'avait pas été aussi leste, je ne sais quelle force maligne aura décidé de les précipiter et voici qu'en quelques secondes, tout ce qui restait encore debout a été envoyé à terre", écrit-il. A 60 ans, l'écrivain est l’auteur de sept romans publiés aux éditions du Seuil, dont le plus récent, Des vies possibles, est paru l'an dernier.
A cette parution s'ajoutent Octobre Liban de Camille Ammoun, livre sur la révolution citoyenne en cours et sur un pays agonisant, que les éditions Inculte-Dernière marge publieront le 7 octobre, Le Liban, une exception menacée en 100 questions de Xavier Baron (Tallandier), paru la semaine dernière, et Les Libanais de la journaliste Laure Stephan, en librairie le 1er octobre (Ateliers Henry Dougier, collection "Lignes de vie d'un peuple"), portrait fragmenté des populations de ce petit pays, autrefois surnommée la Suisse du Moyen-Orient.