Les plans ont changé pour le futur du Gibert Jeune du 15 bis du Boulevard Saint-Denis, à Paris, a appris Livres Hebdo. Gibert Joseph a décidé de "reprendre la main" sur l'avenir du magasin, qui devait être repris par Renny Aupetit, fondateur du réseau Librest. En fin de bail, l'enseigne avait sérieusement considéré l'offre du libraire, qui souhaitait rénover les locaux et créer une librairie coopérative.
Gibert Joseph a estimé qu'il ne disposait pas d'assez de "visibilité" sur le dossier monté par Renny Aupetit et a souhaité "ne pas continuer" les échanges autour de ce projet de reprise. "Nous nous étions fixé un calendrier, qui s'est beaucoup prolongé, et sachant qu'aucun protocole n'a été signé et que l'avenir des équipes est en jeu, nous avons préféré reprendre la main", a déclaré à Livres Hebdo Marc Bittoré, président de Gibert Joseph Paris.
L'enseigne souhaite maintenant miser sur son "plan B" et se rapprocher du bailleur du local pour "trouver un terrain d'entente". "Nous souhaiterions nous positionner sur une option de location qui soit plus adaptée au marché, indique Marc Bittoré. Il n'est pas impossible que nous soyons amenés à réduire l'espace et à relooker le magasin pour y faire naître un nouveau concept Gibert", dans la veine des nouvelles boutiques corner que l'entreprise a commencé à déployer.
Un report en cause
Dans une déclaration envoyée à Livres Hebdo, Renny Aupetit estime que la direction de Gibert Joseph a "profité d'une demande de report de la signature de quelques semaines pour raisons administratives liées au confinement pour [revenir] sur ses accords". Le libraire juge que ce revirement témoigne des décisions "inconstantes et illisibles" du groupe Gibert et que cet épisode "n'annonce rien de bien rassurant pour la vingtaine de salariés du magasin".
Renny Aupetit souhaitait investir 2,5 millions d'euros, dont 1,5 million d'euros de travaux, dans un projet de transformation du magasin en coopérative. En août dernier, l'entrepreneur de 59 ans expliquait que son objectif était "d’accompagner et de former une équipe de libraires sociétaires qui puissent reprendre la direction à l’occasion de [son] départ à la retraite".
Victime de la baisse de fréquentation causée par les mouvements sociaux de ces dernières années, et durement touché par le confinement, Gibert Joseph s'est déjà séparé de plusieurs magasins et projette une "restructuration profonde de son offre", notamment autour de la place Saint Michel, à Paris. Le 4 décembre, un plan de sauvegarde de l'emploi a été annoncé pour la branche en souffrance Gibert Jeune, qui sera dissoute. Cinq des six points de vente répartis autour de la place sont voués à disparaître. Neuf emplois sur les 80 que compte aujourd'hui l'enseigne seront conservés.
Gibert Joseph a estimé qu'il ne disposait pas d'assez de "visibilité" sur le dossier monté par Renny Aupetit et a souhaité "ne pas continuer" les échanges autour de ce projet de reprise. "Nous nous étions fixé un calendrier, qui s'est beaucoup prolongé, et sachant qu'aucun protocole n'a été signé et que l'avenir des équipes est en jeu, nous avons préféré reprendre la main", a déclaré à Livres Hebdo Marc Bittoré, président de Gibert Joseph Paris.
L'enseigne souhaite maintenant miser sur son "plan B" et se rapprocher du bailleur du local pour "trouver un terrain d'entente". "Nous souhaiterions nous positionner sur une option de location qui soit plus adaptée au marché, indique Marc Bittoré. Il n'est pas impossible que nous soyons amenés à réduire l'espace et à relooker le magasin pour y faire naître un nouveau concept Gibert", dans la veine des nouvelles boutiques corner que l'entreprise a commencé à déployer.
Un report en cause
Dans une déclaration envoyée à Livres Hebdo, Renny Aupetit estime que la direction de Gibert Joseph a "profité d'une demande de report de la signature de quelques semaines pour raisons administratives liées au confinement pour [revenir] sur ses accords". Le libraire juge que ce revirement témoigne des décisions "inconstantes et illisibles" du groupe Gibert et que cet épisode "n'annonce rien de bien rassurant pour la vingtaine de salariés du magasin".
Renny Aupetit souhaitait investir 2,5 millions d'euros, dont 1,5 million d'euros de travaux, dans un projet de transformation du magasin en coopérative. En août dernier, l'entrepreneur de 59 ans expliquait que son objectif était "d’accompagner et de former une équipe de libraires sociétaires qui puissent reprendre la direction à l’occasion de [son] départ à la retraite".
Victime de la baisse de fréquentation causée par les mouvements sociaux de ces dernières années, et durement touché par le confinement, Gibert Joseph s'est déjà séparé de plusieurs magasins et projette une "restructuration profonde de son offre", notamment autour de la place Saint Michel, à Paris. Le 4 décembre, un plan de sauvegarde de l'emploi a été annoncé pour la branche en souffrance Gibert Jeune, qui sera dissoute. Cinq des six points de vente répartis autour de la place sont voués à disparaître. Neuf emplois sur les 80 que compte aujourd'hui l'enseigne seront conservés.
