Ils et elles seront douze. Lundi 7 mars, le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a dévoilé la liste officielle des candidates et candidats à l’élection présidentielle. Avec 596 parrainages au total dont 157 validés in extremis, Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) intègre finalement ladite liste.
Ces derniers mois, les prétendantes et prétendants à l’Elysée ont multiplié les discours, les prises de parole dans les médias et les meetings. Ils et elles ont dévoilé les grands axes de leurs programmes, en y intégrant ou non la culture. Les contours des promesses électorales d’Emmanuel Macron, dont la candidature a été officialisée jeudi 3 mars, commencent lentement à se dessiner.
Noël Corbin et Jean-Marc Dumontet dans l’équipe
Pour développer son volet culturel, le président-candidat s’entoure, comme en 2017, du producteur de spectacles Jean-Marc Dumontet et du haut fonctionnaire Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles au Ministère de la Culture, selon des informations communiquées lundi 28 février par La Lettre A. Noël Corbin avait notamment rejoint, en 2017, la mission sur l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques aux côtés de l’Académicien Erik Orsenna, ainsi que la mission Racine, deux ans plus tard, consacré à "L’auteur et l’acte de création".
Parmi les pistes de travail des deux hommes, sans lien direct avec la chaîne du livre, "la création d'un statut de metteur en scène, qui donnerait accès aux droits d'auteur, l'intégration du jeu vidéo au secteur culturel ou encore la promotion de l'ingénierie culturelle sur les territoires figurent ainsi, à l'état de proposition, à étayer et à chiffrer", affirme La Lettre A.
Par ailleurs, "alors que le candidat Macron avait, lors de sa première campagne, intégré son ambition culturelle dans le projet éducation, une communication particulière est prévue pour la présidentielle 2022, à destination des professionnels de la culture", précise ce média consacré au fonctionnement des pouvoirs publics, économiques et médiatiques français. Une éventuelle fusion entre les deux ministères a d’ailleurs été rejetée "sans aucune ambiguïté" par Jean-Marc Dumontet lors d’une conférence organisée par la Fédération nationale des cinémas français, souligne Le film français.
Déclarations de patrimoine et d’intérêts
Dans l’actualité présidentielle cette semaine figure aussi la publication, mardi 8 mars, des déclarations de patrimoine et des déclarations d’intérêts et d’activité des candidates et candidats à l’élection présidentielle par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Dans ces dernières, Eric Zemmour, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan laissent apparaître des revenus liés au monde du livre entre 2017 et 2021.
Sur cette période, Eric Zemmour affiche un revenu net total de 863 624 euros, répartis entre droits d’auteurs (503 624 €), rémunérations en temps que gérant de Rubempré (180 000 € en 2021) et au titre de sa participation financière dans le capital de la société (180 000 € en 2021). A noter que seuls les revenus 2021 issus de la gérance de Rubempré sont ici pris en compte puisque les activités de la société ont été étendus à "l’édition d’ouvrage" le 16 juillet 2021.
Avec des droits d’auteurs provenant de quatre maisons d’édition (J’ai Lu, Rocher, Fayard, L’Archipel) entre 2017 et 2021, Nicolas Dupont-Aignan affiche une rémunération totale nette de 15 496 euros. Valérie Pécresse a touché 15 028 euros de droits d’auteur avec Robert Laffont en 2019. Enfin, Yannick Jadot déclare 1 500 euros brut de droits d’auteur provenant, en 2017, des Liens qui libèrent.