Bologne, une foire toujours plus professionnelle

Le stand du Portugal à la Foire de Bologne en 2012

Bologne, une foire toujours plus professionnelle

Avec ses TOC sur le numérique, ses grands moments de l'illustration et ses échanges internationaux, la manifestation italienne reste un rendez-vous incontournable pour les professionnels.

Par Claude Combet
avec cc Créé le 15.04.2015 à 20h04

La 49e Foire du livre de jeunesse de Bologne a fermé ses portes le 22 mars dans une ambiance optimiste, réaffirmant sa foi dans le livre papier, sans pour autant faire l'impasse sur son avenir numérique.

Pour les 1 200 exposants (dont 1 100 étrangers venus de 66 pays) et professionnels qui se sont retrouvés du 19 au 22 mars dans la capitale de l'Emilie-Romagne, la manifestation reste incontournable : on y montre maquettes et projets, on s'y penche sur les nouvelles technologies et on y fête les 40 ans de Gallimard Jeunesse.

« Bologne reste une référence en matière de contenu quel que soit le support, papier ou numérique » commente Roberta Chinni, responsable de la Foire. Les jeunes illustrateurs viennent toujours à Bologne chercher un éditeur, semant des petits papiers au Café des illustrateurs ou faisant la queue chez Actes Sud Junior. L'illustrateur allemand Atak amène ses originaux à son éditeur Albin Michel Jeunesse et l'Iranien Ali Boozari dénonce une absence de contrat.

Outre la traditionnelle exposition des illustrateurs et celle consacrée au pays invité, le Portugal cette année il y avait également celles hors les murs (Dickens, l'album, Bernardo Carvalho et Kitty Crowther) et la rituelle remise des BolognaRagazzi : Roberta Chinni veut toujours rendre la manifestation plus professionnelle année après année, la voyant comme un « catalyseur » d'idées, avec des tables rondes sur la traduction du livre de jeunesse, les musées de l'illustration et la conservation des originaux.

Hunger Games

L'enthousiasme pour la fiction ne tarit pas. Avec succès puisque le chiffre d'affaires de Scholastic a augmenté de 22 % au dernier trimestre 2011 et son action de 13,9 % grâce... à Hunger Games. Les vampires et la dystopie ont cédé la place au thriller et à l'aventure, pour des titres isolés : les économies européennes, fragiles, reculent devant des engagements lourds pour une série. Le travail se fait plus pointu. Par exemple, chez Bayard, Sybille Lemaire, directeur délégué de l'international et du développement, propose « une offre différenciée, en fonction du public et du marché, que ce soit le canal traditionnel de la librairie, le kiosque ou l'abonnement, avec de la presse, des livres, du numérique ».

En 2013, tous se retrouveront du 25 au 28 mars pour le 50e anniversaire, avec des TOC en avant-première le 24 mars, et la Suède, patrie d'Astrid Lindgren, pour pays invité.

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