Le bilan reste mitigé pour les visiteurs. Ils se réjouissent du dynamisme des cosplayeurs, venus déguisés en héros de comics ou de séries, qui ont été les véritables stars de la manifestation avec des légions de stormtroopers, des zombies tellement réels, des personnages de Tim Burton et des superhéros à gogo.
Mais ils déplorent le manque d'interaction avec le public, l'omniprésence des stands de gadgets relativement chers, l'absence de goodies, ces produits dérivés offerts comme à Japan Expo ou le peu d'animations hormis des conférences généralement complètes dès le début de la journée. Ceux qui avaient réservé un pass pour trois jours, avaient, en une heure ou deux, fait le tour du salon. Et l'annulation à la dernière minute d'une des têtes d'affiche, Maisie Williams qui interprète Arya Stark dans la série Game of Thrones, a plus qu'agacé le public déjà fortement critique sur les réseaux sociaux.
Les éditeurs tirent leur épingle du jeu.
Les quatre éditeurs français de bande dessinée américaine présents (Delcourt, Glénat, les Humanoïdes associés et Panini comics) proposaient pour la plupart des dédicaces, ce qui permettait au public de rentrer en contact avec les auteurs invités. Tous les professionnels affirment avoir rentabilisé leur stand. "Le bilan est positif pour une première", constate Olivier Jalabert en charge de la collection "Glénat Comics".
Naturellement les meilleures ventes se sont portées sur les albums des auteurs présents comme Matt Fraction (Sex Criminals chez Glénat qui offrait un ex libris pour l'achat de deux comics) ou le dessinateur de Marvel Matteo Lolli (Deadpool, Panini). "C'est un belle première édition pour ce Comic Con aux dimensions françaises, affirme Sophie Cony responsable de la communicaiton de Panini Comics. Le public était surtout composé de néophytes, qui s'initient aux comics et seront les lecteurs de demain." D'ailleurs, la plupart des tomes 1 des séries proposées sur le stand Panini étaient épuisés dès le samedi midi.
Les éditeurs du secteur plaident donc pour une nouvelle édition l'an prochain, tout en espérant des ajustements dans l'organisation, avec plus d'anticipation et davantage de communication.