A l'occasion du Salon du livre de Paris, la ministre de la culture Aurélie Filippetti a présenté lundi 25 mars son plan de soutien pour l'avenir de la librairie. «
Les consultations qui ont eu lieu cet hiver avec l'ensemble des professionnels de la filière ont déjà permis de faire émerger quatre mesures opérationnelles et les réflexions vont se poursuivre » a-t-elle expliqué.
Elle a ainsi annoncé:
- la mise en place d'un
fonds d'avance en trésorerie de 5 millions d'euros placé sous la responsabilité de l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) ;
- le renforcement à hauteur de 4 millions d'euros des
dispositifs d'aide à la transmission confiés à l'Association pour le développement des librairies de création (Adelc), ce qui permettra de doubler sa capacité d'action dans ce domaine ;
- la nomination d'un
médiateur du livre capable de faciliter la conciliation des parties dans le cadre de litiges interprofessionnels et in fine de favoriser les bonnes pratiques notamment en ce qui concerne le respect du prix unique du livre papier et numérique ;
- et l'
élargissement des compétences des agents du ministère de la culture pour leur permettre de constater les infractions à la loi Lang de façon complémentaire au médiateur.
Mais d'autres mesures devraient suivre rapidement. A commencer par la mise en place d'un fonds complémentaire de soutien aux libraires. «
La finalisation des modalités de financement de ce plan et la mise en oeuvre des mesures devraient pouvoir être annoncées avant l'été » a précisé la ministre. Par ailleurs elle a appelé à la poursuite des réflexions sur la répartition de la valeur au sein de la filière afin de préserver le tissu de librairies et la bibliodiversité. Dans ce cadre, elle a annoncé qu'elle allait envoyer une lettre de mission au président du CNL, Jean-François Colosimo, pour que celui-ci donne la priorité de ses actions au soutien et à l'accompagnement de la librairie.
Elle s'est également félicitée de la signature récente de l'accord-cadre, qu'elle a qualifiée d'«
historique » entre les éditeurs et les auteurs, sur le contrat d'auteur à l'heure du numérique. Enfin, elle a souligné la «
solution innovante » mise en place pour assurer la numérisation des livres indisponibles. Dans le cadre du programme ReLire, une première liste de 60 000 ouvrages devrait pouvoir «
entrer en numérisation » dans six mois, avec un dispositif «
très simple » a-t-elle précisé, qui permettra aux auteurs de sortir du dispositif s'ils le souhaitent. Elle a par ailleurs annoncé qu'elle avait confié à la SOFIA la gestion collective de ce programme qui permettra à terme la numérisation de 235 000 livres indisponibles.
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