« Il faudra que j’évite de m’endimancher en paroles, ce vers quoi nous pousse inconsciemment un lieu historique. » C’est en citant Jean Cocteau que l’écrivaine algérienne Fatima-Zohra Imalayène dite Assia Djebar a commencé son discours prononcé à l’Académie française pour son intronisation. Un discours ancré dans une vision politique (les femmes algériennes, le colonialisme et ses effets, l’importance du droit) et « encré » de références littéraires : Dante, Rabelais, Césaire. Désormais « immortelle » (elle remplace Georges Vedel)! Docteur ès lettres et honoris causa (Vienne, Montréal, Osnabrück), l’enseignante (histoire, littérature française, cinéma) a écrit de nombreux romans depuis La soif (1957, Julliard). Traduite dans une vingtaine de langues, son œuvre se complète de pièces de théâtre, essais, nouvelles… Albin Michel a réédité Ombre sultane en février dernier.

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