Pourquoi créer une maison d’édition ? « A l’heure de l’auto-édition et du numérique, il faut revenir aux fondamentaux : la sélection et le travail sur les textes, l’exigence éditoriale, l’accompagnement des auteurs », répond Guillaume Allary, 40 ans, qui vient de fonder la maison qui porte son nom, avec son frère Frédéric, éditeur du Parisien magazine. Fort de son expérience dans l’édition comme directeur littéraire de Nil depuis 2009, Guillaume Allary entraîne ses auteurs dans l’aventure - Charles Pépin , Ollivier Pourriol, Riad Sattouf, Alexandre des Isnards -, qui le suivent depuis Flammarion, où il a été éditeur extérieur, et Hachette Littératures, où il était directeur de collection.
Son programme, une dizaine de titres en 2014, diffusés par Interforum, est résolument généraliste. Avec l’aide de la directrice adjointe, Laurence d’Aboville, chargée des relations avec les libraires, il entend s’appuyer sur les librairies indépendantes : « Mes auteurs font au moins deux conférences par semaine : nous allons créer des événements, en librairie et ailleurs », déclare-t-il. Parallèlement, il proposera une version numérique des livres à moins de 10 euros. Les fidélités, premier roman de Diane Brasseur, scripte pour le cinéma, paraît le 2 janvier. Suivront 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation de Marc Dufumier (auteur chez Nil de Famine au Sud, malbouffe au Nord), le 6 février, et Momo des Halles, un premier roman, l’histoire d’un jeune garçon caché avec sa sœur pendant l’Occupation, de Philippe Hayat, le 20 février.
C. C.