Le millésime 2022 de la Foire internationale du Livre de Francfort restera comme celui de la reconnexion au sein du monde de l’édition après plus de deux ans de pandémie. Hors la Chine et le Japon, seulement représentés symboliquement pour raisons sanitaires, la Russie et l’Iran, absents pour raisons politiques, l’ensemble des délégations a retrouvé le chemin de la grande “Messe" de Francfort à l'occasion de sa 74e édition, du 19 au 23 octobre. « Le business a réellement repris cette année », s’est félicité Juergen Boos, le patron de la Foire, lors d’un entretien accordé à Livres Hebdo. « Chaque jour, plus de 700 agents sont entrés dans le Lit’Ag, leur espace dédié, du jamais-vu depuis 2019 ! », s’est-il réjouit en ajoutant que « 93 000 visiteurs professionnels sont venus cette année, provenant de plus de 100 pays », contre 36 000 l'an dernier, où la foire était encore très affectée par les impacts de la crise sanitaire.
L’Allemand a également salué la dimension très politique de cette édition, avec d’abord la visite du couple royal d’Espagne, pays à l’honneur cette année, lors de l’inauguration, puis un discours très suivi du président ukrainien Volodymyr Zelinsky, jeudi en visio. « Il est important pour le secteur de l'édition de faire de la politique, car il a besoin des gouvernements pour résister à la crise des matières premières et à l’inflation, souligne Juergen Boos. En Allemagne, mais aussi en Italie ou en Espagne, l’inflation dépasse les 6%. Il ne faut pas que le
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