D’après les données
Livres Hebdo / Electre Data Services, la rentrée d'hiver 2022 sera peuplée de 545 romans (521 lors de la dernière rentrée d'automne), soit une augmentation de 9,5 % par rapport à l'an dernier (52 titres supplémentaires). Soit 385 fictions françaises dont 61 premiers romans (contre 63 en 2021) et 160 romans traduits contre 153 l’an dernier (+4,4%).
Cette recrudescence rappelle celle d’il y a cinq ans, lors de l’élection d’Emmanuel Macron. La « rentrée littéraire d’hiver » avait produit 517 romans. Un effet "Présidentielle"? Toujours est-il que cette rentrée est la plus intense depuis 2014 (547 romans) et 2015 (549 romans). C'est essentiellement lié à la hausse de romans français. Avec 385 titres, c'est un record depuis 2013. C'est aussi six de plus qu'à la rentrée d'automne 2021.
Cette production massive dans un contexte sanitaire toujours incertain mais dans une conjoncture économique très favorable au livre (
+16,5% de ventes entre janvier et novembre) sera portée par quelques incontournables. En littérature française, on compte parmi eux
David Foenkinos (
Numéro deux, Gallimard),
Karine Tuil (
La décision, Gallimard),
Philippe Besson (
Paris-Briançon, Julliard),
Frédéric Beigbeder (
Le barrage de l'Atlantique, Grasset),
Éric Vuillard (
Une sortie honorable, Actes Sud),
Nicolas Mathieu (
Connemara, Actes Sud),
Pierre Lemaitre (
Le grand monde, Calmann-Lévy)
, Véronique Olmi (
Le gosse, Albin Michel),
Leïla Slimani (
Le pays des autres :
Regardez-nous danser, Gallimard)
Jean Teulé (Azincourt par temps de pluie, Mialet-Barrault) et
Michel Houellebecq (
Anéantir, Flammarion). On retrouve aussi Constance Debré, Pascal Quignard, Gaëlle Josse, Jérôme Attal, Laure Gouraige, Julia Deck et Hélène Gestern.
Côté premiers romans, on scrutera
le nouveau vivier d’auteurs issus du master de création littéraire de Paris-8 Saint-Denis avec
Anouk Lejczyk (
Félis Silvestris, Éditions du Panseur),
Adèle Rosenfeld (
Les méduses n'ont pas d'oreilles, Grasset),
Diadié Dembele (
Le duel des grands-mères, JC
Lattès) et
Hélène Laurain (
Partout le feu, Verdier)…
Enfin, parmi les romans traduits, on soulignera la présence en librairie cet hiver d'
Haruki Murakami (
Première personne du singulier et
Abandonner un chat, Belfond),
Elif Shafak (
L'île aux arbres disparus, Flammarion),
Louise Erdrich (
Celui qui veille, Albin Michel),
Erri de Luca (
Diables gardiens, Gallimard),
Jon Kalman Stefansson (
Ton absence n'est que ténèbres, Grasset),
Ismail Kadare (
Disputes au sommet, Fayard),
Karl Ove Knausgaard (
En hiver, Denoël),
Bernardine Evaristo (
Mr Loverman, Globe) au milieu d'une rentrée très hispanophone composée de nouveaux talents déjà repérés à l'international tels
Monica Ojeda,
Andrea Abreu ou
Carlos Fonseca. D'autres grandes plumes étrangères seront à observer comme Jeanine Cummins, Amanda Gorman, Stefan Hertmans, Heather Morris et Kate Zambrano.