"Les conservatoires, les écoles de théâtre et les ateliers de pratique amateur ont également été suspendus : là encore, une partie de notre clientèle a provisoirement (espérons-le) disparu. Les productions sont à l’arrêt, et celles et ceux qui voient leurs projets sans cesse reportés n’ont sûrement ni besoin ni désir d’aller découvrir de nouveaux textes ou de se plonger dans les répertoires – ceux qu’ils montent sont leur préoccupation centrale" complètent les éditeurs.
Solidarité
Ils s'inquiètent de l'absence de "provisions de trésorerie", et "d'effet positif du confinement" comme cela a pu être observés dans le secteur du livre. "Nos chiffres d’affaires de 2020 ont fortement chuté par rapport à 2019, avec des intensités différentes selon les maisons, pour une moyenne de 20 à 25 %". Inquiets, il souhaitent "pénaliser le moins possible les auteurs que nous défendons" en soutenant également les équipes artistiques, techniques et administratives des théâtres.
En décembre, l'Association des bibliothèques françaises avait dénoncé les incohérences des décisions gouvernementales liées à la Culture et plaidé pour une culture unie et solidaire et souhaité assurer son soutien "aux artistes et aux professionnel·le·s du spectacle vivant, du cinéma, des musées, à l’ensemble de ces lieux sans lesquels ne seraient possibles la construction de chacun·e, l’éveil aux cultures, les confrontations d'expériences, les échanges d’idées et la construction de cultures partagées."
Il n'y a actuellement aucune perspective de réouverture des théâtres d'ici le printemps. Le Festival d'Avignon espère toujours avoir lieu en juillet, même s'il sera aux mêmes dates que le festival de Cannes, entraînant une réduction de la couverture médiatique de l'événement de la cité des Papes.