Alors que les anciens élèves des écoles de photographie de Düsseldorf (Andreas Gursky, Thomas Ruff) ou de Yale (Gregory Crewdson, Philip-Lorca diCorcia) sont parmi les plus cotés du marché, Arles, avec son école et ses 43es Rencontres internationales de la photographie (du 2 juillet au 23 septembre), s'interroge sur ce que sont devenus ses 640 étudiants. Actes Sud s'associe à cette recherche de définition d'une "façon française" ou d'une "école d'Arles" par une série de publications sur la photographie, à commencer par le catalogue de la manifestation à paraître le 4 juillet (46,70 euros), mais aussi avec l'Ecole nationale supérieure de la photographie, Qu'avez vous fait de la photographie ?, paru en avril ainsi que le numéro d'Infra-mince de juillet. Plusieurs enseignants et anciens élèves seront exposés comme Valérie Jouve, dont une monographie Résonances sera publiée le 20 septembre par Steidl, ou Géraldine Lay, qui sera exposée au Méjan et fera l'objet d'un catalogue, Les failles ordinaires, >le 4 juillet chez Actes Sud.

Arles présentera cette année encore plus de 60 expositions. L'une des principales tourne autour des "Diversités", avec un accrochage dédié au Tchèque Josef Koudelka. En 1975, ses photographies de gitans sont éditées par Robert Delpire dans un livre qui deviendra mythique et ne sera pas réédité. Il est de nouveau disponible chez Delpire, ainsi qu'un volume de "Photo poche" et un ouvrage sur son travail dans les mines et les carrières (Lime, Xavier Barral).

De nombreuses expositions se tiennent aussi au Méjan, géré par l'association créée par Jean-Paul Capitani et Françoise Nyssen, et trouveront un relais en librairie comme celle consacrée à Sophie Calle, "Pour la dernière et pour la première fois". Son travail sur la cécité, Aveugles, est disponible chez Actes Sud, tandis que Xavier Barral prévoit le 5 juillet Rachel-Monique qui présente l'installation de l'artiste sur sa mère, créée au Palais de Tokyo.