«
S’il vous plaît, n’achetez pas mon livre sur Amazon ». C’est la supplique adressée par l’écrivain américain Jaime Clarke à ses lecteurs, rapporte le
Los Angeles Times. Son nouveau roman,
Vernon Downs, sera disponible chez le leader des ventes en ligne en avril 2014. Mais sur son site promotionnel –
pleasedontbuymybookonamazon.com – il incite son public à le précommander directement auprès de son éditeur, Roundabout Press, ou à se le procurer en librairie.
Jaime Clarke n’est pas seulement écrivain, il dirige aussi le Newtonville Book, une boutique installée à Boston. Dans une interview accordée au site américain
Cnet, il évoque cette double casquette et justifie sa démarche. «
Les éditeurs indépendants empochent une fraction du prix d’achat, ils sont à la merci de la politique de vente au rabais menée par Amazon. En tant que propriétaire d’une librairie, je préfère évidemment que les lecteurs achètent des livres en librairie, mais je sais que beaucoup d’entre eux ne vivent pas à proximité d’un tel lieu de vente», explique-t-il.
Pour le frondeur, cela ne fait aucun doute, Amazon «
ne s’est jamais préoccupé de l’art ou de la création artistique. L’argent est la seule chose qui l’intéresse ». En septembre dernier, l’auteur à succès Jonathan Franzen déplorait dans une tribune du journal britannique
The Guardian la toute-puissance d’Amazon, comparant son fondateur Jeff Bezos à l’un des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.