“La priorité a été accordée à la lecture publique”, insiste le document, précisant que “les crédits d’intervention en régions augmenteront en 2016 d’un million d’euros pour financer de nouveaux contrats territoire-lecture au bénéfice des collectivités territoriales”.
Cette ligne spécifique de crédits passe à 14,4 millions d'euros, soit une hausse de 7,4 %. Par rapport aux 7 083,4 millions d’euros du budget global du ministère, l’effort est de 0,014 %. Ces crédits sont affectés en priorité au réseau des bibliothèques, principal vecteur de soutien de la lecture publique.
Pour les encourager à ouvrir le dimanche, les bibliothèques devraient toutefois recevoir un soutien supplémentaire, dont les modalités seront précisées dans un amendement du gouvernement, ainsi que l’a annoncé François Hollande lors de l’inauguration de l’exposition consacrée aux 50 ans de l’Ecole des loisirs.
Pour le reste du “programme 334” sous lequel sont regroupés les crédits spécifiques au livre et industries culturelles, les variations sont surtout commandées par le rythme des travaux de rénovation du quadrilatère Richelieu, l’ancien site de la Bibliothèque nationale de France, ou par celui du site actuel. La BNF François-Mitterrand bénéficiera ainsi “d’une augmentation exceptionnelle de la subvention d’investissement” pour couvrir “les dépenses d’investissement et de sécurité”. Le montant n’en est pas précisé dans cette communication.
Hors variation du budget de rénovation de Richelieu, les crédits de paiement pour l’action Livre et lecture augmentent de 0,5 %, à 246,1 millions d’euros, précise le ministère. Le projet de rénovation de la Bibliothèque publique d'information (BPI, au Centre Pompidou) bénéficiera ainsi d’un million d’euros pour financer les études préalables. Les crédits réservés aux bibliothèques dans le cadre de la dotation générale de décentralisation sont maintenus à 80 millions d’euros.
Avec 2,5 millions d’euros supplémentaires, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) bénéficie de la hausse la plus conséquente (+ 41,7 %) de ce budget, qui porte ses moyens à 8,5 millions d’euros. Maltraitée sous le ministère précédent, menacée de disparition, l’Hadopi, chargée de lutter contre le piratage, retrouve des moyens qui rassureront les industries culturelles.
Les bibliothèques universitaires dépendent aussi en partie du budget de l’Etat, via les crédits du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en hausse de 1,5 % pour 2016. Le détail de l’affectation de ces moyens, qui dépend également des décisions des universités, n’est pas précisé dans la présentation du ministère concerné.