Créé à la suite d’un rapport sur la librairie indépendante réalisé par Antoine Gallimard, P-DG des éditions qui portent son nom, le label "Librairie indépendante de référence", Lir, a vu le jour en 2007 pour valoriser et soutenir, par des avantages commerciaux mais surtout fiscaux, le travail qualitatif des librairies indépendantes. Le dispositif du label, délivré pour une période de trois ans par le ministère de la Culture sur rapport du président du Centre national du livre (CNL), a été complété par une loi de finances qui permet aux collectivités territoriales (région, département et commune) d’exonérer, si elles le désirent, les librairies Lir de la contribution économique territoriale (CET), c’est-à-dire d’une cotisation foncière et d’une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.

Pour être labellisées, les librairies doivent répondre à certaines conditions : être une PME selon la définition européenne, c’est-à-dire ne pas dépasser 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ; être indépendante, c’est-à-dire détenue à plus de 50 % par des personnes physiques ou par une société dont le capital est détenu à plus de 50 % par des personnes physiques ; et enfin ne pas être liée par un contrat de franchise. D’autres critères viennent définir, dans le texte de 2007, la notion de librairie de référence : réaliser au moins 50 % du CA avec la vente de livres neufs ; commercialiser un assortiment détenu en stock dans un local librement accessible au public ; détenir en stock et proposer à la vente une offre diversifiée, soit un minimum de 3 000 à 6 000 titres selon la taille et la spécialisation de la librairie ; affecter au moins 12,5 % du chiffre d’affaires réalisé avec la vente de livres aux frais de personnel afférents ; et proposer toute l’année un certain niveau d’animations culturelles.

547 librairies sont aujourd’hui labellisées, dont 460 profitent d’au moins un niveau d’allégement fiscal, puisque 7 régions, 43 départements et 142 communes ont voté l’exonération. Selon un rapport d’évaluation des politiques publiques mené par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires culturelles, cette exonération représentait en 2015 un soutien global de 1,1 million d’euros.

01.12 2017

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