La bibliothèque interuniversitaire Sainte-Barbe, située au cœur du Quartier latin, à Paris, inaugurera mardi 20 mars deux nouveaux espaces. Au rez-de-chaussée, le "kiosque", vaste salle de 700 m2, accueille un vrai café - une première dans une bibliothèque universitaire parisienne avec des boissons chaudes et froides et une petite restauration, l’espace offre des places assises, chaises et tables hautes ou fauteuils, qui permettent aux étudiants de s’installer pour prendre un repas, travailler, ou faire une pause, confortablement installés dans une chauffeuse près de la grande baie vitrée ouvrant sur le jardin. Bénéficier d’un café arrivait en tête des demandes formulées dans l’enquête menée en 2016 par la bibliothèque auprès de ses usagers.
L’autre demande forte portait sur des places de travail supplémentaires. C’est chose faite avec la création d’une nouvelle salle de lecture dans des locaux occupés jusqu’en 2013 de manière temporaire par la bibliothèque de la Sorbonne, alors en travaux. La nouvelle salle de lecture de 500 m2 ajoute 120 places assises aux 800 déjà existantes. "C’était indispensable car la bibliothèque était à saturation en permanence", explique Géraldine Moreaud, directrice de la bibliothèque Sainte-Barbe.
Troisième souhait: l’extension des horaires d’ouverture. La bibliothèque est actuellement ouverte 60 heures par semaine, du lundi au samedi, et les étudiants aimeraient une ouverture le dimanche. Une idée en adéquation avec l’actualité puisque la bibliothèque Sainte-Barbe fait partie des trois BU citées dans le récent rapport d’Erik Orsenna comme étant susceptibles d’offrir une ouverture dominicale à Paris. "Pourquoi pas ? avance Géraldine Moreaud. A condition qu’on nous en donne les moyens."La bibliothèque Sainte-Barbe doit actuellement fonctionner avec des moyens budgétaires et humains qui ne sont pas à la mesure de ses missions. Rattachée administrativement à Paris-3, elle reçoit, par son statut interuniversitaire, une partie des droits d’inscription payés par les étudiants des trois autres universités contractantes: Paris-1, 2 et 4. Mais cela ne recouvre pas la réalité des publics reçus à Sainte-Barbe. Les étudiants en médecine de Paris-5 représentent ainsi 10 % de ses lecteurs alors que cette université ne contribue pas à son budget. Idem pour les étudiants des classes préparatoires des lycées voisins, 13 % des usagers. Véronique Heurtematte