Qu’est-ce qui va changer pour les bibliothèques ?
Actuellement, quand un internaute cherche par exemple un titre d’ouvrage dans un catalogue, il peut tomber sur dix notices à regarder successivement. Alors qu’avec le nouveau modèle conceptuel, une même notice regroupera les publications correspondant à ce titre, ses variantes (Une chambre à soi, de Virginia Woolf, et Un lieu à soi), ou ses traductions.
Autre exemple : Il permettra également de mettre en relation un titre d’imprimé avec ses adaptations cinématographiques, musicales ou tout autre ressource associée.
Les données bibliographiques françaises gagneront en visibilité sur le web, en appliquant le modèle international de données IFLA LRM.
Comment ?
Le modèle conceptuel générique choisi, l’IFLA LRM, pose les principes. Puis ce modèle est décliné dans des règles de catalogage applicatives, le code RDA-FR, qui explique comment décrire les différentes entités d’une ressource — l’œuvre, son auteur, son sujet ou encore son lieu de publication — et comment les relier entre elles. Cette évolution implique de créer les outils techniques pour la transformation des données existantes, et d’accompagner la formation des bibliothèques. Ce qui a mobilisé pendant onze ans des bibliothécaires et archivistes ou encore des éditeurs d’applications et de logiciels professionnels. Sans oublier les deux pilotes : l’Agence bibliographique de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Abes) et la Bibliothèque nationale de France (BnF, en qualité d’Agence bibliographique nationale).
Toutes les bibliothèques sont-elles concernées ?
« Le degré d’implémentation va dépendre de l’intérêt que chaque bibliothèque y trouve selon son fonds, ses publics », indique Laure Jestaz, directrice adjointe de l’Abes.
Et maintenant ?
Après onze années de préparation, place à la mise en pratique : l’implémentation des nouvelles règles de catalogage dans les logiciels de bibliothèque.
Le groupe Formation finalise les projets en cours d’ici décembre et l’aboutissement du programme national, il mène un travail de fond sur le site internet de la transition bibliographique, et a mis à jour les articles Wikipédia portant sur les principales notions en lien avec la transition bibliographique. Les formations que ce groupe a élaborées continueront d’être proposées au sein des organismes de formation habituels tels que les CRFCB ou le CNFPT.